Le traitement médiatique du cas Nicolas Hulot agace le ministre. Pourtant la ficelle est trop grosse pour qu’elle ne soit as tirée. L’ancien porte-parole intransigeant des causes écologistes est ministre d’Etat dans un gouvernement que les associations et militants de défense de l’environnement accuse de greenwashing. Celui qui avait promis de partir s’il ne parvenait pas à obtenir des victoires dans le domaine de l’environnement est ainsi en permanence présenté comme étant sur le départ. Depuis le milieu du mois de juin et encore plus à partir du 29 de ce mois et la présentation des premiers travaux sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), le ministre veut entamer une nouvelle séquence. En s’attaquant à la filière nucléaire, devant laquelle il a déjà fait des concessions, il sait qu’il joue le peu de crédibilité écolo qui lui reste.
A la fin de l’année 2017, Hulot avait reculé sur l’échéance prévue pour passer à 50% du nucléaire au-delà de 2025. A l’entrée de l’été, il multiplie les déclarations en faveur d’un échéancier précis de fermetures de réacteurs. Une position sur laquelle l’Elysée et Matignon ne le suivent pas et qui risque de devenir une ligne de front avec l’industrie. La guerre a d’ailleurs déjà été déclarée à EDF, que Nicolas Hulot a accusé de dérive économique par son obstination sur le nucléaire avec des surcouts en milliards quand le prix du renouvelable continue à baisser.
« Derrière ces déclarations se cache une conviction profonde pour Nicolas Hulot et ses soutiens : empêcher que la France ne se lance dans la construction d’un deuxième réacteur EPR. Alors que celui de Flamanville, en Normandie, connaît de nouveaux déboires, avec un chantier passé de 3 milliards à 10,5 milliards d’euros, le ministre a expliqué clairement que le temps n’était pas venu pour décider d’un tel projet. « La PPE doit permettre de remettre EDF à sa place, de rappeler que c’est l’actionnaire qui décide », estime Matthieu Orphelin, député (LRM) de Maine-et-Loire et proche de M. Hulot » analyse Le Monde
A la fin de l’année 2017, Hulot avait reculé sur l’échéance prévue pour passer à 50% du nucléaire au-delà de 2025. A l’entrée de l’été, il multiplie les déclarations en faveur d’un échéancier précis de fermetures de réacteurs. Une position sur laquelle l’Elysée et Matignon ne le suivent pas et qui risque de devenir une ligne de front avec l’industrie. La guerre a d’ailleurs déjà été déclarée à EDF, que Nicolas Hulot a accusé de dérive économique par son obstination sur le nucléaire avec des surcouts en milliards quand le prix du renouvelable continue à baisser.
« Derrière ces déclarations se cache une conviction profonde pour Nicolas Hulot et ses soutiens : empêcher que la France ne se lance dans la construction d’un deuxième réacteur EPR. Alors que celui de Flamanville, en Normandie, connaît de nouveaux déboires, avec un chantier passé de 3 milliards à 10,5 milliards d’euros, le ministre a expliqué clairement que le temps n’était pas venu pour décider d’un tel projet. « La PPE doit permettre de remettre EDF à sa place, de rappeler que c’est l’actionnaire qui décide », estime Matthieu Orphelin, député (LRM) de Maine-et-Loire et proche de M. Hulot » analyse Le Monde