Le deuxième fabriquant de pneus au monde annonce le lancement d’un programme de recherche sur la fabrication de pneus à partir de ressources végétales. Le programme BioButterfly sera mené en collaboration avec l’organisme publique IFP Energies nouvelles et par sa filiale Axens. Une usine dédiée à ce projet devrait même être construite.
Au total, le programme devrait couter 52 millions d’euros pour une durée de huit ans. Une subvention publique de 14,7 millions d’euros, par le biais de l’ADEME, a été allouée. Signe de l’importance que le projet pourrait avoir pour l’industrie du pneu.
Au total, le programme devrait couter 52 millions d’euros pour une durée de huit ans. Une subvention publique de 14,7 millions d’euros, par le biais de l’ADEME, a été allouée. Signe de l’importance que le projet pourrait avoir pour l’industrie du pneu.
Cours du butadiène fragile
Ce positionnement stratégique de Michelin s’explique par l’incertitude qui plane autour de l’avenir du butadiène. Ce produit dérivé du pétrole est le principal composant du caoutchouc synthétique, nécessaire à la production de pneus.
En 2011 et 2012, les cours du butadiène ont été instables allant jusqu’à faire doubler le prix de cette ressource. Le développement du gaz de schiste aurait participé à cette situation, faisant chuter les prix du gaz il a « incité les chimistes à préférer cette matière première au détriment du pétrole » explique Le Monde. La production du butadiène continue à baisser alors que l’augmentation de la demande se stabilise à 4%.
En 2011 et 2012, les cours du butadiène ont été instables allant jusqu’à faire doubler le prix de cette ressource. Le développement du gaz de schiste aurait participé à cette situation, faisant chuter les prix du gaz il a « incité les chimistes à préférer cette matière première au détriment du pétrole » explique Le Monde. La production du butadiène continue à baisser alors que l’augmentation de la demande se stabilise à 4%.
Biomasse en alternative
Michelin est convaincu que l’alternative au butadiène est la biomasse. A partir de celle-ci le groupe veut fabriquer de l’alcool par fermentation puis du biobutadiène. Le procédé sera testé, sa compétitivité sera ensuite mise à l’épreuve sur un marché très concurrentiel. Bridgestone travaille également sur des projets de développement d’alternatives au butadiène.
Le développement de la biomasse en France, avec la récupération de déchets végétaux et organiques des industries agricoles, entreprises et particuliers pourraient permettre au groupe français de s’engager sur cette voie. Il serait accompagné par l’Etat et l’ADEME qui a parallèlement lancé l’initiative de méthanisation de la France.
Le développement de la biomasse en France, avec la récupération de déchets végétaux et organiques des industries agricoles, entreprises et particuliers pourraient permettre au groupe français de s’engager sur cette voie. Il serait accompagné par l’Etat et l’ADEME qui a parallèlement lancé l’initiative de méthanisation de la France.