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Les gilets jaunes sont-ils le dernier clou du cercueil des syndicats ? Alors que la représentation des organisations syndicales est en crise depuis des années, le mouvement social souligne un peu plus cette situation. Les manifestations du 1er mai ont été significatifs de ce point de vue. Les débordements parisiens ont été l’occasion d’observer les cortèges syndicaux visiblement débordés par les événements. Témoins d’un spectacle, eux qui ont l’habitude d’être les acteurs du 1er mai.
« Exfiltré de son propre cortège. Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a été contraint de quitter le cortège de tête avant que la manifestation syndicale parisienne du 1er mai s’ébranle à cause d’une “répression inouïe et sans discernement” avant d’y revenir quelques minutes plus tard. Interrogé par téléphone par l’AFP pour savoir s’il avait quitté définitivement la manifestation, il a répondu par SMS : “non, je suis juste un peu en retrait”. Selon un militant témoin de la scène à Montparnasse, juste avant de partir, le leader syndical s’est retrouvé coincé dans des affrontements entre des black blocs et des forces de l’ordre » raconte Le Huffington Post.
Au-delà de l’anecdote, les conséquences à long terme des Gilets jaunes sur les organisations syndicales devront être évaluées. Alors que plus de démocratie, de représentation et de conte pouvoirs sont demandés par les manifestants depuis des mois, l’échec des corps intermédiaires est flagrant. D’autant que parmi les réponses données par le gouvernement, le projet de création d’instances représentatives sonne une fois de plus comme un camouflet. Si les syndicats avaient joué leur rôle de courroie de transmission, la colère aurait pu se muer en revendications centralisées. Ça n’a pas été la cas, et se focaliser sur le gouvernement ou sur les manifestants pour chercher des responsables ne suffit plus.
« Exfiltré de son propre cortège. Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a été contraint de quitter le cortège de tête avant que la manifestation syndicale parisienne du 1er mai s’ébranle à cause d’une “répression inouïe et sans discernement” avant d’y revenir quelques minutes plus tard. Interrogé par téléphone par l’AFP pour savoir s’il avait quitté définitivement la manifestation, il a répondu par SMS : “non, je suis juste un peu en retrait”. Selon un militant témoin de la scène à Montparnasse, juste avant de partir, le leader syndical s’est retrouvé coincé dans des affrontements entre des black blocs et des forces de l’ordre » raconte Le Huffington Post.
Au-delà de l’anecdote, les conséquences à long terme des Gilets jaunes sur les organisations syndicales devront être évaluées. Alors que plus de démocratie, de représentation et de conte pouvoirs sont demandés par les manifestants depuis des mois, l’échec des corps intermédiaires est flagrant. D’autant que parmi les réponses données par le gouvernement, le projet de création d’instances représentatives sonne une fois de plus comme un camouflet. Si les syndicats avaient joué leur rôle de courroie de transmission, la colère aurait pu se muer en revendications centralisées. Ça n’a pas été la cas, et se focaliser sur le gouvernement ou sur les manifestants pour chercher des responsables ne suffit plus.