Le projet de loi propose notamment "la neutralité carbone en 2050 sans fixer de nouvel objectif intermédiaire pour 2030", explique dans un communiqué l'ONG environnementale Greenpeace. Clément Sénéchal, chargé de campagne Politique Climatique pour Greenpeace France, qualifie ce projet de « faux départ qui risque de faire perdre dix années cruciales dans la lutte contre le dérèglement climatique ».
« L’objectif de neutralité carbone en 2050 est bien trop tardif pour fondamentalement changer la donne. En l’état, sans objectif ambitieux pour 2030 (réduction de 65% des émissions de GES par rapport à 1990) et sans l’interdiction de subventions aux énergies fossiles, l’UE se place de fait en porte-à-faux avec l’Accord de Paris, les recommandations des scientifiques et l’appel de la jeunesse mobilisée pour le climat. Pas de bons objectifs : pas de bonne politique. Il appartient désormais au Parlement européen et aux Etats membres de rectifier le tir, notamment pour éviter que l’UE n’arrive les mains vides à la COP 26 de Glasgow, cruciale pour l’avenir de l’Accord de Paris », conclut-il dans ce même communiqué.