Un « considérable retour en arrière »
Dans un communiqué, France Nature Environnement fait part de son mécontentement. Elle déclare ainsi que l’élimination des associations environnementales du Comité Economique et Social Européen pour la prochaine mandature est un « considérable retour en arrière sur les représentations environnementales. » Elle définit « la décision du gouvernement comme un gigantesque désaveu du travail mené bénévolement. »
France Nature Environnement ajoute également que « Partenaires à part entière des acteurs de la société civile, les organisations environnementales avaient intégré à partir des années 2008-2009 plusieurs grandes enceintes institutionnelles afin de faire entendre la voix de l'écologie en amont des décisions publiques. «
L’association exige donc une annulation de la décision gouvernementale et demande une réponse argumentée sur la place et le rôle que le gouvernement entend voir jouer par les organisations environnementales dans les instances consultatives. FNE explique qu’ « au niveau européen, cela représentait 2 sièges pour les associations de protection de l'environnement françaises. C'était là un acquis majeur du Grenelle de l'environnement que personne ne songeait à remettre en question, du moins ouvertement. »
France Nature Environnement souligne aussi que « bien que le Comité Economique et Social Européen soit l'organe consultatif, créé en 1957 par le Traité de Rome, pour représenter la société civile organisée auprès des institutions européennes, le gouvernement, au mépris de toutes les règles statutaires, a choisi d'y proposer deux personnes qui ne correspondent aucunement au critère de représentation de la société civile organisée. »
L’association explique enfin que l’implication des associations environnementales « avait pourtant permis de faire bouger les lignes au niveau des institutions européennes sur des sujets très concrets comme l'obsolescence programmée, l'économie de fonctionnalité, la surpêche ou la promotion des transports collectifs. »