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Le gouvernement pour la circulation alternée en 2014

Jean Camier
27/12/2013



Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, s’est déclaré favorable à un système de circulation alternée dès 2014. Lors des pics de pollution les véhicules pairs et impairs circuleront un jour sur deux.



DR impession d'écran France 3
DR impession d'écran France 3
Mercredi 18 décembre, Philippe Martin a annoncé être favorable à l’application de la circulation alternée lors des pics de pollutions aux particules fines et aux oxydes d’azote. Pour le moment, le procédé n’est prévu que pour les pics de pollution à l’ozone. En élargissant le procédé le gouvernement espère faire face aux taux records enregistrés en décembre.

Réponse aux exigences européennes

Le ministre de l’Ecologie a expliqué que les dépassements habituels des limites fixés par l’Union européenne constituaient une motivation de plus pour agir. La justice européenne pourrait dans les mois à venir décider de condamner le pays pour des violations régulières des niveaux. « Si la France était condamnée, elle encourrait une amende d'un montant de l'ordre de plusieurs dizaines de millions d'euros par an, jusqu'à ce que les normes de qualité de l'air soient respectées. (…) Nous devons réduire le fléau de la pollution de l'air. C'est un problème environnemental, c'est un enjeu de santé publique, avec plusieurs dizaines de milliers de décès prématurés chaque année, c'est aussi un coût économique pour la collectivité nationale, que l'on peut évaluer à 20 à 30 milliards d'euros par an, dont un milliard d'euros directement supportés par le système de soins » a expliqué Philippe Martin.
 
À partir de janvier 2014, le débat sera lancé. Des tables rondes devraient être organisées pour réfléchir aux possibilités d’application, aux contraintes et cadres du procédé. La mesure pose un certain nombre de problèmes. D’abord au niveau du coût des contrôles. Les agents de police chargés de la circulation seront vraisemblablement obligés de se focaliser sur la surveillance de son application. Cette possibilité questionne tant au niveau du coût que du déplacement des prérogatives des agents. Ensuite, sur sa popularité. Il est fort probable que la mesure fasse réagir les automobilistes ou travailleurs qui effectuent de grandes distances pour aller travailler. Les niveaux de pollution aux particules fines dépassent parfois les niveaux pendant plus d’une semaine. Les pouvoirs publics espèrent que le covoiturage et l’utilisation des transports publics entreront dans les habitudes et permettront une application en douceur du procédé.
 






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