Des trésoreries d’entreprise déficitaires et une prudence sur les prévisions favorables
Selon l’étude rendue publique le 1er juillet par le groupe d’audit KPMG, la conjoncture n’est pas favorable aux entreprises du BTP. Comme dans beaucoup de secteurs, ce sont les petites et moyennes entreprises de moins de 50 salariés qui souffrent le plus. Réalisés par l’IFOP sur le mois d’avril, les sondages ont permis de relever que « 29 % des entreprises interrogées indiquent que leur trésorerie est déficitaire »(1), ce qui représente une augmentation de 17 points par rapport à février 2012. Les entreprises les plus touchées par ces déficits se trouvent dans le secteur de la menuiserie et de la serrurerie. Parallèlement, de moins en moins de dirigeants déclarent avoir une trésorerie bénéficiaire (28 %) et à l’équilibre (42 %), ce qui représente réciproquement moins 15 points et moins 3 points par rapport à 2012.
Une situation due à « la baisse de l’activité combinée à l’allongement du crédit client et à la réduction du crédit fournisseur. L’activité des mises en chantier sur les 12 derniers mois est préoccupante ». Cependant, « des dispositions gouvernementales ont été mises en place pour aider les entreprises à mieux recouvrer leurs créances »(2), selon Annie Chauzu, associée KPMG et responsable du réseau Entrepreneurs du bâtiment. L’avenir des entreprises du BTP serait alors de se tourner vers des secteurs innovants et porteurs afin de créer les conditions d’une croissance d’activité.
Une situation due à « la baisse de l’activité combinée à l’allongement du crédit client et à la réduction du crédit fournisseur. L’activité des mises en chantier sur les 12 derniers mois est préoccupante ». Cependant, « des dispositions gouvernementales ont été mises en place pour aider les entreprises à mieux recouvrer leurs créances »(2), selon Annie Chauzu, associée KPMG et responsable du réseau Entrepreneurs du bâtiment. L’avenir des entreprises du BTP serait alors de se tourner vers des secteurs innovants et porteurs afin de créer les conditions d’une croissance d’activité.
L’axe du développement durable comme remède à la morosité
La solution réside-t-elle alors dans la pénétration de nouveaux secteurs comme le développement durable ou la construction de bâtiments à basse consommation ? C’est ce que semble démontrer l’étude, où les dirigeants s’expriment en faveur des nouveaux marchés. Alors, pour « 61 % des dirigeants interrogés, les nouveaux marchés sont un axe efficace de lutte contre la crise » tandis que déjà « 81 % des dirigeants du bâtiment développent leur activité sur les nouveaux marchés du secteur […] ou prévoient de le faire »(3). Une légère augmentation sur deux ans, puisqu’ils représentaient 78 % en 2011. Pour 52 % d’entre eux, la présence sur ces nouveaux marchés est déjà effective (ils étaient 54 % en 2011).
Mais parmi les nouveaux secteurs, ce sont indéniablement le développement durable et les bâtiments à basse consommation qui provoquent le plus d’attrait, car les entreprises intéressées par ces nouvelles activités prévoient un développement dans ces deux secteurs pour 31 % chacun. L’investissement dans la domotique est au contraire le segment des nouvelles activités du bâtiment qui est le moins envisagé (seulement 8 %). En outre, 25 % des entreprises voient dans le secteur, une manière de se constituer une plus large clientèle.
Parallèlement, la morosité du marché a des effets (toutefois légers) sur l’offre d’emploi puisque 10 % des entreprises prévoient d’augmenter leurs effectifs, contre 13 % en septembre 2011. Selon Annie Chauzu, les choix « des chefs d’entreprise reflètent leur prudence face à une activité atone et à une visibilité maussade de l’avenir sur les mises en chantier »(4). D’autres causes peuvent par ailleurs être évoquées, comme la difficulté de répercuter dans leurs prix les avantages fiscaux qu’ils perçoivent plusieurs mois après les commandes.
Mais parmi les nouveaux secteurs, ce sont indéniablement le développement durable et les bâtiments à basse consommation qui provoquent le plus d’attrait, car les entreprises intéressées par ces nouvelles activités prévoient un développement dans ces deux secteurs pour 31 % chacun. L’investissement dans la domotique est au contraire le segment des nouvelles activités du bâtiment qui est le moins envisagé (seulement 8 %). En outre, 25 % des entreprises voient dans le secteur, une manière de se constituer une plus large clientèle.
Parallèlement, la morosité du marché a des effets (toutefois légers) sur l’offre d’emploi puisque 10 % des entreprises prévoient d’augmenter leurs effectifs, contre 13 % en septembre 2011. Selon Annie Chauzu, les choix « des chefs d’entreprise reflètent leur prudence face à une activité atone et à une visibilité maussade de l’avenir sur les mises en chantier »(4). D’autres causes peuvent par ailleurs être évoquées, comme la difficulté de répercuter dans leurs prix les avantages fiscaux qu’ils perçoivent plusieurs mois après les commandes.
(1) http://www.kpmg.com/FR/fr/IssuesAndInsights/ArticlesPublications/Press-releases/Pages/20130107-3eme-edition-Barometre-BTP-KPMG-CGPME.aspx
(2) Ibidem.
(3) Ibid.
(4) Ibid.