En fait c’est à la fois quelqu’un que l’on tient à distance, qui n’est pas un ami, qui n’est évidemment pas de la famille, mais qui est à la fois quelqu’un avec qui l’on partage plus qu’une intimité, on partage un quotidien, les déceptions, les peurs, les moments de joie et de plaisir aussi, parfois plus qu’avec ses proches. Finalement un collègue de boulot c’est plus que ce qu’on veut en dire, et c’est ça qui est intéressant parce que ça nous questionne sur la frontière qui a énormément bougé entre ce qu’on appelait auparavant vie pro / vie perso et que maintenant on préférera appeler vie intime / vie publique. Il y a ce que l’on souhaite garder du côté de l’intime, ce que l’on souhaite garder à soi chez soi, et ce que l’on peut partager, exposer à la vie publique.
Ici, il y a encore des nuances : ne pas croire que ce qui est du côté « vie publique » ne concerne que l’externe. Le salarié peut aussi y partager ses difficultés liées à son genre, son questionnement sur son genre, ses orientations sexuelles, mais aussi ses deuils, ses peines, ses difficultés de vie.
Les politiques de parentalités développées dans les entreprises – grandes ou moins grandes- soulèvent la question de savoir ce qui est de l’ordre de l’intime et ce qui est de l’ordre de la sphère publique, géré par un collectif. À titre d’exemple, lorsqu’Engie propose des conférences en ligne sur différents sujets à ses collaborateurs, ils parviennent à en réunir environ 300. Lorsque le thème des violences conjugales a été proposé, ils ont été plus de 1500 à participer à la conférence. Non seulement ce chiffre est effrayant si l’on pense au sujet sur le fond, mais en plus il est le marqueur - 5 fois plus de participants !- de ce que les sujets privés, voire très intimes, peuvent entrer dans cette sphère publique qu’est l’entreprise.
Finalement, celle qui décide de ce qui est privé ou ce qui peut être rendu public, c’est la personne elle-même. L’entreprise présente une offre très large qui couvre l’ensemble de ces sujets – bien au-delà des crèches et des corbeilles de fruits des années 2010 - allant jusqu’à la parentalité, l’accompagnement des parcours d’assistance médicale à la procréation ou la sensibilisation aux violences conjugales. Et à l’intérieur de cette offre, c’est le collaborateur qui pioche; il choisit ses options : parentalité pour l’un, prises en charge de l’état de santé, aide psychologique ou soutien matériel pour d’autres. C’est sans obligation d’achat, sans contrainte, et sans exposition non plus au regard des autres, dans une sorte de nivellement où tout se vaut.
Dans le même temps, le salarié se rend de moins en moins souvent dans les locaux de l’entreprise, il croise de moins en moins ses collègues de bureau, réduit ainsi ses temps de partage sur les sujets qui lui tiennent plus profondément à cœur, en marge du travail. Le collègue de bureau est en voie de disparition… il est remplacé par l’offre de service de l’entreprise… bientôt, cette dernière pourra peut-être proposer un échange informel avec un collègue virtuel ?
Ici, il y a encore des nuances : ne pas croire que ce qui est du côté « vie publique » ne concerne que l’externe. Le salarié peut aussi y partager ses difficultés liées à son genre, son questionnement sur son genre, ses orientations sexuelles, mais aussi ses deuils, ses peines, ses difficultés de vie.
Les politiques de parentalités développées dans les entreprises – grandes ou moins grandes- soulèvent la question de savoir ce qui est de l’ordre de l’intime et ce qui est de l’ordre de la sphère publique, géré par un collectif. À titre d’exemple, lorsqu’Engie propose des conférences en ligne sur différents sujets à ses collaborateurs, ils parviennent à en réunir environ 300. Lorsque le thème des violences conjugales a été proposé, ils ont été plus de 1500 à participer à la conférence. Non seulement ce chiffre est effrayant si l’on pense au sujet sur le fond, mais en plus il est le marqueur - 5 fois plus de participants !- de ce que les sujets privés, voire très intimes, peuvent entrer dans cette sphère publique qu’est l’entreprise.
Finalement, celle qui décide de ce qui est privé ou ce qui peut être rendu public, c’est la personne elle-même. L’entreprise présente une offre très large qui couvre l’ensemble de ces sujets – bien au-delà des crèches et des corbeilles de fruits des années 2010 - allant jusqu’à la parentalité, l’accompagnement des parcours d’assistance médicale à la procréation ou la sensibilisation aux violences conjugales. Et à l’intérieur de cette offre, c’est le collaborateur qui pioche; il choisit ses options : parentalité pour l’un, prises en charge de l’état de santé, aide psychologique ou soutien matériel pour d’autres. C’est sans obligation d’achat, sans contrainte, et sans exposition non plus au regard des autres, dans une sorte de nivellement où tout se vaut.
Dans le même temps, le salarié se rend de moins en moins souvent dans les locaux de l’entreprise, il croise de moins en moins ses collègues de bureau, réduit ainsi ses temps de partage sur les sujets qui lui tiennent plus profondément à cœur, en marge du travail. Le collègue de bureau est en voie de disparition… il est remplacé par l’offre de service de l’entreprise… bientôt, cette dernière pourra peut-être proposer un échange informel avec un collègue virtuel ?
Fabienne Pascaud
Présidente Alteya Consulting – Conseil en Ressources Humaines et accompagnement de la transition inclusive des entreprises
Présidente Alteya Consulting – Conseil en Ressources Humaines et accompagnement de la transition inclusive des entreprises