Voilà des bombonnes qui valent quelque chose. Le chlorofluorocarbure ou communément appelé CFC est un gaz à effet de serre dont la production mondiale a été interdite mais qui est encore stocké par de nombreuses personnes. « En l'absence de mesures gouvernementales pour forcer la destruction des importants stocks existants, une poignée d'entreprises a pris les choses en main, en se mettant en chasse de ces produits, disséminés jusque dans les garages de particuliers, afin de les détruire puis de revendre les crédits carbone ainsi acquis. Rick Karas s'est mis en lien avec la société nommée Tradewater. L'un des employés est venu chercher la bonbonne chez lui à Peotone, village de l'Illinois à environ une heure de route de Chicago. Quelques minutes plus tard, il avait gagné 100 dollars, et le gaz était en route pour l'incinérateur. A une époque, les CFC étaient très utilisés dans les climatiseurs ou les réfrigérateurs, et le gaz était conditionné dans des bouteilles qui, avec le temps, se mettent à fuir » raconte l’Agence France presse.
Le fait que la collecte et la destruction des CFC soit rémunérée a un effet très bénéfique sur l’environnement. « Les Nations unies clament que le protocole de Montréal de 1987, qui a interdit les CFC, est "le seul traité de l'ONU a avoir jamais été ratifié par tous les pays de la planète".Car en plus de détruire la couche d'ozone, les CFC retiennent également 10.000 fois plus la chaleur dans l'atmosphère que le CO2. Les concentrations de CFC ont diminué de façon constante depuis 2012, après la prise d'effet du protocole, mais des scientifiques ont été surpris de constater en 2018 que le rythme de cette baisse avait réduit de moitié dans les cinq années précédentes. Des usines dans l'est de la Chine ont été pointées du doigt. Une fois que la production de CFC s'est arrêtée dans cette région, le processus de résorption du trou dans la couche d'ozone a repris » souligne l’AFP.