Quand les partis régnaient le travail du CSA était plus aisé. Mais depuis la victoire de Emmanuel Macron et les différents éclatements de camps politiques le sujet est devenu complexe. « Droit dans ses bottes. Qu’on l’interroge sur le décompte du temps de parole d’Éric Zemmour avant même qu’il se déclare candidat ou qu’on le confronte au déferlement de débats douteux sur la responsabilité du régime de Vichy dans la déportation des juifs, Roch-Olivier Maistre, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), ne dévie pas de sa ligne : l’institution qu’il dirige veille avant tout au respect du pluralisme des courants de pensée et d’opinion, un « principe de valeur constitutionnelle » indispensable à la protection du débat démocratique » écrit Le Monde en introduction d’une interview. Et ce alors qu’une recommandation destinée aux chaines est publiée au Journal Officiel le 22 octobre.
Si Roch-Olivier Maistre a une réponse simple à toutes les questions compliquées, il est évident que les débats sont loin d’être fermés. Ainsi sur le fait que le président de la République exerce le pouvoir et est en campagne, il répond : « Le Conseil d’Etat a posé la règle dans un arrêt de 2009. Nous distinguons la parole du président régalien dans la plénitude de l’exercice de ses fonctions, qui n’est pas décomptée, de celle du président qui intervient dans le débat national, qui est décomptée. Il y a pourtant une particularité cette année. La présidence française de l’Union européenne démarrant le 1er janvier 2022, en même temps que notre recommandation, nous avons décidé que le temps de parole dans ces fonctions précises ne serait pas décompté non plus. »
C’est peut-être la principale critique que l’on pourrait faire au CSA, donner l’impression que sa responsabilité est un simple travail de chronomètre. Quand la complexité des sujets évoqués et leur lien direct avec la démocratie nécessiterait des principes plus débattus.
Si Roch-Olivier Maistre a une réponse simple à toutes les questions compliquées, il est évident que les débats sont loin d’être fermés. Ainsi sur le fait que le président de la République exerce le pouvoir et est en campagne, il répond : « Le Conseil d’Etat a posé la règle dans un arrêt de 2009. Nous distinguons la parole du président régalien dans la plénitude de l’exercice de ses fonctions, qui n’est pas décomptée, de celle du président qui intervient dans le débat national, qui est décomptée. Il y a pourtant une particularité cette année. La présidence française de l’Union européenne démarrant le 1er janvier 2022, en même temps que notre recommandation, nous avons décidé que le temps de parole dans ces fonctions précises ne serait pas décompté non plus. »
C’est peut-être la principale critique que l’on pourrait faire au CSA, donner l’impression que sa responsabilité est un simple travail de chronomètre. Quand la complexité des sujets évoqués et leur lien direct avec la démocratie nécessiterait des principes plus débattus.