"La mer est un sujet d'avenir, crucial pour lutter contre le changement climatique, produire l'énergie de demain, assurer notre alimentation et notre santé, contribuer à notre qualité de vie et à nos emplois. Notre Comité ne doit pas se limiter à adopter des rapports mais s'affirmer comme un entrepreneur de politiques européennes. La mer est pour le Comité européen des régions une formidable opportunité de valoriser son rôle et ses missions", a souligné Christophe Clergeau (FR/PSE), conseiller régional des Pays de la Loire et membre du Comité européen des Régions (CdR), lors de sa session plénière du 12 mai à Bruxelles.
Le terme de «Croissance bleue» est la stratégie à long terme de l'Union européenne visant à soutenir la croissance durable dans les secteurs marin et maritime.
Ainsi, la Croissance bleue reconnaît que les mers et les océans offrent un potentiel considérable en matière d'innovation et de croissance, l'économie «bleue» représentant 5,4 millions d'emplois et une valeur ajoutée brute de près de 500 milliards d'euros par an. La présidence maltaise et la conférence ministérielle organisée le 20 avril dernier à Malte offrent une occasion unique de donner une impulsion nouvelle à la stratégie en cours.
Selon le CdR, la stratégie maritime européenne ne pourra donner des résultats que si les éléments suivants sont mis en place. D'abord, une coopération régionale transfrontalière renforcée, ainsi que des moyens de financement appropriés. Puis l'élaboration, par les régions côtières et maritimes européennes, de stratégies locales visant à promouvoir les particularités locales; s'ajoutent à cela l'adoption d'un cadre politique renforcé pour la participation des entreprises privées à l'économie bleue.
Dans son rapport, Christophe Clergeau demande notamment le renforcement de l'aide en faveur de la recherche, du développement et de l'innovation, en prévoyant que 10 % des projets du programme-cadre de l'UE sur la recherche soient consacrés à la recherche marine et maritime. Il demande également la création d'un fonds d'investissement spécifique en faveur de l'«économie bleue» et des investissements stratégiques dans les secteurs clés de l'économie bleue, comme les industries maritimes et les biotechnologies marines. Enfin il appelle à aller au-delà de l'objectif de 27 % de production d'énergie renouvelable d'ici à 2030 que s'est fixé l'Union.