Un avant et un après guerre d’Ukraine. Alors que l’on ne peut encore évaluer l’impact à long terme du conflit sur les équilibres économiques, la FNSEA a publié un communiqué pour résumer ce qui se joue pour le secteur primaire et en particulier le blé. « La guerre en Ukraine est en passe de rebattre durablement les cartes géoagricoles et géoalimentaires du monde » commence le texte avant de détailler les atouts pour la Russie d’avoir le contrôle sur des zones qui exportent massivement des céréales. En continuité avec la Crimée qui avait été annexée en 2014. « Au prix actuel des céréales, ce sont aussi des milliards de dollars qui sont en jeu en zone Mer Noire. Le président russe connaît sans doute la valeur stratégique de ces pays qui exportent dans le monde entier, Anatolie, Maghreb, Afrique, Chine, sans compter les marchés domestiques. En prendre le contrôle ou le placer sous influence comme au temps de l'Union soviétique serait un atout aussi considérable que l'armada militaire dans les équilibres mondiaux et les conflits locaux » ajoute le communiqué.
Dans l’immédiat, ce sont les cours qui sont instables et notamment car de nombreux pays très importateurs s’inquiètent pour leur approvisionnement. « Si d'une manière globale la France n'a pas à craindre pour ses approvisionnements en alimentation humaine et animale, d'autres pays européens pourraient bien connaître des difficultés. Notamment l'Italie et l'Espagne qui sont importateurs de maïs et dépendent des exportations de Russie et d'Ukraine. D'autant que leurs stocks sont au plus bas, et que ceux-ci sont de l'ordre de quelques semaines à un mois. A titre de comparaison, l'Arabie Saoudite peut tenir environ 4 mois. Seul bémol pour les producteurs français : les menaces existent bel et bien sur les productions de volailles et de porcs qui dépendent fortement des tourteaux de tournesol pour leur alimentation En effet, si la France produit chaque année environ 700 000 tonnes, elle en importe environ un million de tonnes. L'Ukraine représente près de la moitié de ces importations et représente plus globalement 50 % des exportations mondiales d'huile de tournesol dont 77 % des volumes partent vers l'Inde, l'UE et la Chine. Cette guerre hypothèque aussi sérieusement l'approvisionnement en intrants, ce que soit en carburants fossiles ou en engrais ammoniaqués, azotés et potassés, dont la production est directement liée au secteur des énergies, en forte hausse » résume la FNSEA.
Dans l’immédiat, ce sont les cours qui sont instables et notamment car de nombreux pays très importateurs s’inquiètent pour leur approvisionnement. « Si d'une manière globale la France n'a pas à craindre pour ses approvisionnements en alimentation humaine et animale, d'autres pays européens pourraient bien connaître des difficultés. Notamment l'Italie et l'Espagne qui sont importateurs de maïs et dépendent des exportations de Russie et d'Ukraine. D'autant que leurs stocks sont au plus bas, et que ceux-ci sont de l'ordre de quelques semaines à un mois. A titre de comparaison, l'Arabie Saoudite peut tenir environ 4 mois. Seul bémol pour les producteurs français : les menaces existent bel et bien sur les productions de volailles et de porcs qui dépendent fortement des tourteaux de tournesol pour leur alimentation En effet, si la France produit chaque année environ 700 000 tonnes, elle en importe environ un million de tonnes. L'Ukraine représente près de la moitié de ces importations et représente plus globalement 50 % des exportations mondiales d'huile de tournesol dont 77 % des volumes partent vers l'Inde, l'UE et la Chine. Cette guerre hypothèque aussi sérieusement l'approvisionnement en intrants, ce que soit en carburants fossiles ou en engrais ammoniaqués, azotés et potassés, dont la production est directement liée au secteur des énergies, en forte hausse » résume la FNSEA.