La nécessité de s'éloigner des combustibles fossiles et de réduire les émissions de gaz à effet de serre a conduit les gouvernements et l'industrie à rechercher d'autres sources de matières premières que le pétrole pour les matières plastiques. L'Union européenne, qui a défini sa stratégie plastique en engageant une réflexion sur l'économie circulaire, ne fait pas exception. Le paquet déchets sur l'économie circulaire qui vient d'être voté inclut des amendements privilégiant le développement des fameux « bioplastiques ».
Devant la généralisation de ces bioplastiques dans le but de réduire la pollution plastique, Surfrider se mobilise aux côtés d'autres ONG pour affirmer son opposition à ce qui semble être un leurre. En effet, la plupart de ces plastiques ne sont pas aussi écologiques que ce que les industriels affirment.
Surfrider met notamment en garde contre les confusions qui peuvent avoir lieu entre plastiques biodégradables et « plastiques » fabriqués à partir de biomasse, aussi dits « bio-sourcés » et contre les mythes et faux espoirs qu'ils suscitent. Qui dit bio-sourcés ne veut pas forcément dire biodégradable et inversement.
Devant la généralisation de ces bioplastiques dans le but de réduire la pollution plastique, Surfrider se mobilise aux côtés d'autres ONG pour affirmer son opposition à ce qui semble être un leurre. En effet, la plupart de ces plastiques ne sont pas aussi écologiques que ce que les industriels affirment.
Surfrider met notamment en garde contre les confusions qui peuvent avoir lieu entre plastiques biodégradables et « plastiques » fabriqués à partir de biomasse, aussi dits « bio-sourcés » et contre les mythes et faux espoirs qu'ils suscitent. Qui dit bio-sourcés ne veut pas forcément dire biodégradable et inversement.
Pourquoi Surfrider s'oppose à la généralisation des bioplastiques ?
L'impact environnemental des plastiques mis au rebut est corrélé avec le temps nécessaire à leur décomposition complète. La biodégradabilité, c'est-à-dire la conversion métabolique du matériau en dioxine de carbone, eau et humus, est mesurée par des tests standards et normalisés. Pour qu'un matériau soit reconnu biodégradable celui-ci doit atteindre 90% de biodégradation en moins de 6 mois dans le cadre d'un compost industriel.
Or, dans le cas des bioplastiques, les normes les plus fréquemment utilisées par les producteurs et distributeurs ne garantissent pas la dégradation dans un compost domestique ou en milieu naturel, et encore moins dans le milieu marin qui réunit des conditions extrêmes (faible luminosité, manque d'oxygène, etc...) mais bien dans un environnement industriel. La mise en avant de ces normes pour garantir la biodégradabilité de ces dérivés est donc trompeuse pour le consommateur. Par ailleurs, des études ont révélé que les citoyens avaient tendance à davantage jeter dans l'environnement les produits dits biodégradables croyant que ceux-ci se dégradaient naturellement dans l'environnement sans conséquence.
Pour l'ensemble de ces raisons, et alors même que plus de 80% des déchets aquatiques sont en plastique, les plastiques biodégradables ne se révèlent pas être une solution viable au problème de la pollution marine. En proposant de substituer des plastiques dits conventionnels par d'autres types de plastique tout aussi polluants pour les milieux aquatiques au détriment de la prévention et de la réutilisation, l'Europe fait à nouveau fausse route.
Pour Surfrider, il est clair que les bioplastiques ne représentent pas une quelconque solution magique permettant de réduire la surconsommation de plastique et de surcroît la pollution. S'ils peuvent jouer un rôle positif dans la recherche d'une solution de moindre mal sous certaines conditions, la priorité de l'Union européenne doit demeurer celle de la réduction de la production de plastique à la source et de l'amélioration de leur écoconception pour permettre leur réutilisation et mettre fin à l'usage unique. Pour atteindre le premier objectif, seule une politique affirmée de prévention et de sensibilisation pourra porter ses fruits à long terme. L'interdiction de contenants et d'emballages superflus et à usage unique ainsi que la collecte et le développement des filières de retraitement semblent également indispensables à terme.
Or, dans le cas des bioplastiques, les normes les plus fréquemment utilisées par les producteurs et distributeurs ne garantissent pas la dégradation dans un compost domestique ou en milieu naturel, et encore moins dans le milieu marin qui réunit des conditions extrêmes (faible luminosité, manque d'oxygène, etc...) mais bien dans un environnement industriel. La mise en avant de ces normes pour garantir la biodégradabilité de ces dérivés est donc trompeuse pour le consommateur. Par ailleurs, des études ont révélé que les citoyens avaient tendance à davantage jeter dans l'environnement les produits dits biodégradables croyant que ceux-ci se dégradaient naturellement dans l'environnement sans conséquence.
Pour l'ensemble de ces raisons, et alors même que plus de 80% des déchets aquatiques sont en plastique, les plastiques biodégradables ne se révèlent pas être une solution viable au problème de la pollution marine. En proposant de substituer des plastiques dits conventionnels par d'autres types de plastique tout aussi polluants pour les milieux aquatiques au détriment de la prévention et de la réutilisation, l'Europe fait à nouveau fausse route.
Pour Surfrider, il est clair que les bioplastiques ne représentent pas une quelconque solution magique permettant de réduire la surconsommation de plastique et de surcroît la pollution. S'ils peuvent jouer un rôle positif dans la recherche d'une solution de moindre mal sous certaines conditions, la priorité de l'Union européenne doit demeurer celle de la réduction de la production de plastique à la source et de l'amélioration de leur écoconception pour permettre leur réutilisation et mettre fin à l'usage unique. Pour atteindre le premier objectif, seule une politique affirmée de prévention et de sensibilisation pourra porter ses fruits à long terme. L'interdiction de contenants et d'emballages superflus et à usage unique ainsi que la collecte et le développement des filières de retraitement semblent également indispensables à terme.