C’est une fâcheuse tendance dans les sphères politiques et médiatiques. En tirant le signal d’alarme sur un sujet, on peut facilement occulter d’autres thèmes pourtant essentiels. Dans un texte publié par Le Monde , le directeur honoraire de recherche au CNRS, Christian Amblard, tire le signal d’alarme : « Une confusion, porteuse de conséquences potentiellement graves, s’est durablement installée dans le débat public au sujet des préoccupations environnementales actuelles. Elle consiste à considérer que le dérèglement climatique est la seule urgence environnementale, de portée véritablement globale. Cette confusion, faite sans doute de bonne foi par une grande partie de l’opinion publique, est habilement entretenue par d’autres. Pour ces derniers, cela leur permet de ne pas avoir à répondre de leurs activités destructrices et souvent cupides. Circonstance aggravante, cette confusion est abondamment relayée par de nombreux médias et par la plupart des responsables politiques. »
L’ancien chercheur souligne les risques liés au climat et confirme qu’il s’agit d’un aspect essentiel et non négligeable. Mais pour autant, il tient à insister sur le fait que « l’urgence environnementale ne se réduit pas à l’urgence climatique ».
Car concernant le drame de l’érosion de la diversité, Christian Amblard insiste sur le fait que pour le moment le réchauffement climatique n’en est pas la principale cause. « Les premières causes d’effondrement de la biodiversité sur terre restent la destruction des habitats, les pollutions généralisées des écosystèmes et les destructions directes des espèces. Naturellement, ces différents facteurs interagissent et il en résulte une aggravation et une accélération des perturbations environnementales » écrit-il.
Ainsi, ajoute-t-il, quand on sait qu’entre 1970 et 2016 68% des espèces vertébrés sauvages ont disparu, 78% des insectes volants en encore 30 ans et 55% des effectifs d’oiseaux en France ces 20 dernières années. « Fait aggravant, la simplification génétique des productions agricoles intensives, végétales et animales, facilite naturellement la propagation et la généralisation des pandémies. Pour l’ensemble de ces raisons, le dérèglement climatique ne doit pas masquer l’effondrement de la biodiversité sur terre et, surtout, ne doit pas dédouaner les autres causes de destruction du vivant » conclue le chercheur honoraire.
Lire ici en intégralité la tribune publiée par Le Monde
L’ancien chercheur souligne les risques liés au climat et confirme qu’il s’agit d’un aspect essentiel et non négligeable. Mais pour autant, il tient à insister sur le fait que « l’urgence environnementale ne se réduit pas à l’urgence climatique ».
Car concernant le drame de l’érosion de la diversité, Christian Amblard insiste sur le fait que pour le moment le réchauffement climatique n’en est pas la principale cause. « Les premières causes d’effondrement de la biodiversité sur terre restent la destruction des habitats, les pollutions généralisées des écosystèmes et les destructions directes des espèces. Naturellement, ces différents facteurs interagissent et il en résulte une aggravation et une accélération des perturbations environnementales » écrit-il.
Ainsi, ajoute-t-il, quand on sait qu’entre 1970 et 2016 68% des espèces vertébrés sauvages ont disparu, 78% des insectes volants en encore 30 ans et 55% des effectifs d’oiseaux en France ces 20 dernières années. « Fait aggravant, la simplification génétique des productions agricoles intensives, végétales et animales, facilite naturellement la propagation et la généralisation des pandémies. Pour l’ensemble de ces raisons, le dérèglement climatique ne doit pas masquer l’effondrement de la biodiversité sur terre et, surtout, ne doit pas dédouaner les autres causes de destruction du vivant » conclue le chercheur honoraire.
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