La délinquance financière sous un autre jour
Auparavant, on croyait les questions d’éthique des affaires réservées aux pays les moins avancés. L’histoire telle que vient de l’écrire notre société le dément : l’épicentre du séisme financier qui vient de nous frapper est localisé dans l’économie la plus forte du monde, celle qui tire la croissance du monde vers le haut lorsque tout va bien, mais qui lui met la tête sous l’eau lorsqu’elle coule. C’est aussi celle qui abrite une bonne partie des entreprises qui ont une puissance financière comparable à celle de certains états. C’est ainsi qu’une poignée de professionnels de la finance sont parvenus à paralyser l’économie mondiale.
Par conséquent, tant qu’il n’existera pas de véritable instance de régulation supranationale dans la finance, on devra rappeler combien les règles de bonne conduite sont importantes, face au sacro-saint principe du 15% de ROI (Return on Investment) imposé par de nombreux hedge funds. L’éthique des affaires peut sembler être une arme bien dérisoire face aux dérives que nous observons aujourd’hui. Pourtant, le rapport de la commission Stiglitz soulignait encore récemment (septembre 2009) qu’il était impératif de mettre une économie moderne à l’abri de « l’encouragement pervers à de mauvaises pratiques comptables, à la myopie des comportements et à la prise de risques excessifs ». Alors comment restaurer la confiance dans un tel contexte, si ce n’est à travers l’obligation formelle imposée aux décideurs économiques d’observer des règles élémentaires de transparence, d’objectivité, de fiabilité et de prudence ?
Nous l’avons bien compris : il n’est aucunement question de remettre en cause l’utilité même de la finance. Il est simplement question de la réguler davantage tandis qu’elle a démontré son incapacité à s’autodiscipliner… Et comble du non-sens : à l’heure où jamais l’économie mondiale n’aura été autant intégrée, on remarque qu’il n’existe aucune autorité de tutelle efficace sur la finance.
Par conséquent, tant qu’il n’existera pas de véritable instance de régulation supranationale dans la finance, on devra rappeler combien les règles de bonne conduite sont importantes, face au sacro-saint principe du 15% de ROI (Return on Investment) imposé par de nombreux hedge funds. L’éthique des affaires peut sembler être une arme bien dérisoire face aux dérives que nous observons aujourd’hui. Pourtant, le rapport de la commission Stiglitz soulignait encore récemment (septembre 2009) qu’il était impératif de mettre une économie moderne à l’abri de « l’encouragement pervers à de mauvaises pratiques comptables, à la myopie des comportements et à la prise de risques excessifs ». Alors comment restaurer la confiance dans un tel contexte, si ce n’est à travers l’obligation formelle imposée aux décideurs économiques d’observer des règles élémentaires de transparence, d’objectivité, de fiabilité et de prudence ?
Nous l’avons bien compris : il n’est aucunement question de remettre en cause l’utilité même de la finance. Il est simplement question de la réguler davantage tandis qu’elle a démontré son incapacité à s’autodiscipliner… Et comble du non-sens : à l’heure où jamais l’économie mondiale n’aura été autant intégrée, on remarque qu’il n’existe aucune autorité de tutelle efficace sur la finance.
La stratégie de l’OCDE en exemple
L’observatoire a déroulé en 1999 une liste de principes directeurs pour le gouvernement d’entreprise. Actualisée en 2004, elle est le fruit d’une coopération multilatérale et constitue pour l’heure l’un des principaux référentiels dignes de ce nom en matière de bonne gouvernance. Cette démarche a abouti en 2006 à la publication d’un guide méthodologique pour l’évaluation de la gouvernance d’entreprise.
L’ensemble des règles proposées par l’OCDE s’inscrivent dans une approche globale de la gouvernance. On y retrouve des considérations liées au respect des droits de l’homme et des consommateurs, aux conditions de travail, ou à la protection de l’environnement. L’OCDE s’enorgueillit d’un bilan plutôt encourageant : pour l’heure, 41 gouvernements dont 11 pays non membres de l’OCDE, y ont adhéré. Et près de 40% des multinationales adossent aujourd’hui leur code de bonne conduite à ces principes directeurs.
Notons que l’OCDE est également très engagé dans les questions de lutte contre la corruption. La convention qui en résulte incrimine la corruption d’agents publics étrangers en vue d’obtenir ou de conserver un marché international. Son mécanisme de surveillance par les pairs s’est vu décerner le statut de « règle d’or » par Transparency International.
La Banque Mondiale et le FMI aussi, s’engagent aux côtés de l’OCDE pour diffuser les pratiques de bonne gouvernance dans le monde des affaires. Mais c’est probablement la détermination politique de nos gouvernements qui permettra de réguler l’emballement d’un capitalisme pourtant indispensable à la création d’emplois et de valeur. Une telle volonté ne pourra s’appuyer que sur l’expertise et la médiation des institutions internationales, en vue, peut-être, de donner naissance un jour à une véritable autorité de régulation supranationale…
L’ensemble des règles proposées par l’OCDE s’inscrivent dans une approche globale de la gouvernance. On y retrouve des considérations liées au respect des droits de l’homme et des consommateurs, aux conditions de travail, ou à la protection de l’environnement. L’OCDE s’enorgueillit d’un bilan plutôt encourageant : pour l’heure, 41 gouvernements dont 11 pays non membres de l’OCDE, y ont adhéré. Et près de 40% des multinationales adossent aujourd’hui leur code de bonne conduite à ces principes directeurs.
Notons que l’OCDE est également très engagé dans les questions de lutte contre la corruption. La convention qui en résulte incrimine la corruption d’agents publics étrangers en vue d’obtenir ou de conserver un marché international. Son mécanisme de surveillance par les pairs s’est vu décerner le statut de « règle d’or » par Transparency International.
La Banque Mondiale et le FMI aussi, s’engagent aux côtés de l’OCDE pour diffuser les pratiques de bonne gouvernance dans le monde des affaires. Mais c’est probablement la détermination politique de nos gouvernements qui permettra de réguler l’emballement d’un capitalisme pourtant indispensable à la création d’emplois et de valeur. Une telle volonté ne pourra s’appuyer que sur l’expertise et la médiation des institutions internationales, en vue, peut-être, de donner naissance un jour à une véritable autorité de régulation supranationale…
Pour aller plus loin :
Le site du European Business Ethics Forum
La réponse à la crise formulée par l’OCDE
Photos: OECD / Afagen
Le site du European Business Ethics Forum
La réponse à la crise formulée par l’OCDE
Photos: OECD / Afagen