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L’écologie, un luxe pas accessible à tous

Sébastien Arnaud
06/01/2022



Dans un long article dédié à ce sujet, Slate.fr se penche sur le lien entre les inquiétudes écologiques et les classes sociales. S’il existe un lien évident, les contours d’une écologie plus tranquille et de l’ordre du mode de vie pourrait avoir sa place.



Creative Commons - Pixabay
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S’inquiéter de l’avenir, c’est avoir le luxe de ne pas être accaparé par le présent. On pourrait résumer ainsi les raisons d’un intérêt très fluctuant pour les questions environnementales selon les classes sociales. « Comme le soulignait en 2019 le sociologue Matthieu Grossetête dans son  article  «Quand la distinction se met au vert, conversion écologique des modes de vie et démarcations sociales», les pratiques de consommation verte concernent avant tout les populations diplômées. Porteuses d'un capital culturel certifié, celles-ci souhaitent s'épanouir et se réaliser en dehors des dogmes dictés par les modes de vie consuméristes » explique Slate.fr dans un article qui interroge le lien entre la richesse et certains modes de vie écologiques.
 
On s’amuse en revanche de découvrir que les enquêtes universitaires citées par l’article de découvrir dans les classes « dites populaires et peu diplômées » des « pratiques décroissantes ». Oubliant un peu vite que si les urbains, pour schématiser, se tournent vers des pratiques de consommation qui se veulent sobres, c’est bien parce que ce sont ces populations qui ont développé les modes de consommations intensifs, développés des activités récréatives et des voyages à forts impacts environnementaux. 
 
Slate répond ensuite à sa propre question sans même s’en rendre compte. Réalisant que pour décider de vivre sobrement, il faut évidemment être riche : « Si la saturation ressentie face au matérialisme s'incarne de plus en plus au sein de la population, le revenu reste le facteur qui influence le plus les pratiques de consommation. « En réalité, ce n'est pas parce qu'on essaye de consommer bio et local qu'on diminue son empreinte écologique de manière drastique. Plus le revenu est haut, plus on est susceptible de consommer. Cela nous montre que revendiquer un mode de vie écolo ne va pas toujours de pair avec une consommation à moindre impact écologique.» À l'inverse, bien que les classes défavorisées ne puissent pas accéder à l'alimentation biologique et soient souvent contraintes de consommer des viandes industrielles et produits transformés à l'impact désastreux pour la planète, leur empreinte environnementale reste largement inférieure à celle des classes plus aisées. »
 
Lire en intégralité l’article cité sur Slate.fr






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