Lutter contre la déforestation
Face au constat d'un engouement certain pour la reforestation, de la part des pays développés, il apparait que les aspects économiques restent peu pris en considération. Il s'avère en effet que la reforestation ne suffit pas à résoudre le problème, cette dernière ne représentant qu'une faible compensation face aux millions d'hectares de forêts décimées par les agro-industriels. Ainsi, Kinomé porte davantage son attention sur les aspects économiques de cette problématique, dont le cœur se trouve dans la pauvreté, et la vision à court terme des grands groupes agro-industriels. D'un côté, les populations ont besoin de travailler pour manger, et de l'autre, les industriels recherchent une rentabilité maximale. Il en résulte le remplacement des forêts par des plantations de palmiers à huile ou de soja. Des plantations qui brisent l’écosystème. Ainsi, Kinomé entend inverser cette tendance, en s’en prenant au portefeuille.
Substituer les revenus de la déforestation
Selon Nicolas Métro, fondateur de Kinomé, la seule alternative viable à la déforestation se trouve dans une approche économique du problème. Il faut aider les populations locales à développer de nouvelles filières, leur permettant de générer des revenus autres que ceux de la déforestation. Des nouvelles sources de revenus qui participent de surcroit à la reforestation. Ces sources de revenus peuvent être tirées d'activités comme l'apiculture, la collecte de plantes médicinales ou encore la plantation d'arbres fruitiers. Ainsi, avec une telle approche, les populations locales délaisseraient leur emploi chez les grands groupes de déforestation, au profit d’activités répondant à la fois aux impératifs économiques, sociétaux et environnementaux. Les grands groupes se retrouvent ainsi en manque de main-d'œuvre, et donc de rentabilité. Voilà donc une formule bien pensée par Nicolas Métro dont les deux grands-pères étaient forestiers. Une approche qui s’appuie sur un nouveau modèle économique dans un objectif de développement durable.
L'argument économique interpelle les Nations-Unies
Force est de constater que l'argument économique que revendique Kinomé pèse lourd en tant que solution à la lutte contre la déforestation. Suffisamment intéressant pour interpeller le programme des Nations Unies pour le développement, mais aussi des entreprises privées qui veulent entrer dans une démarche de développement durable. L'on peut déjà citer Danone comme partenaire de Kinomé, qui participe à la valorisation de la gomme d'acacia au Sahel, ou encore Yves Rocher qui intervient avec le bureau d'études de Kinomé, sur le développement de la filière végétale malgache. Autre exemple, celui du transporteur Berto qui parraine des arbres au Pérou en réinvestissant une partie des économies réalisées dans le cadre de son programme d'écoconduite. L'argument économique s'illustre à travers ces exemples, comme étant la clé de la préservation des forêts, mais beaucoup de choses restent encore à faire pour dynamiser la reforestation.