Les actions coup de poing des militants de Greenpeace sont loin d'être anodines. En s'introduisant dans des zones réservées pour marquer les esprits, ils savent qu'ils devront en répondre devant la loi. Mardi 30 octobre, Greenpeace était ainsi devant le tribunal de Metz pour répondre de l'intrusion de la centrale de Cattenom en octobre 2017. L'ONG explique dans un communiqué qu'en première instance, devant le tribunal de Thionville, le juge avait prononcé des peines "particulièrement lourdes et inédites, notamment deux mois de prison ferme pour deux militants et le fait de condamner personnellement un salarié". Ainsi, les avocats de l'ONG "ont demandé la relaxe" : et "après 7 heures d’audience, Maîtres Marie Dosé et Alexandre Faro ont notamment plaidé l’état de nécessité pour risque industriel”, ajoute l'assiciation.
Le jugement a été mis en délibéré et sera délivré le 15 janvier 2020. Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France affirme : “Lors de cette audience, nous avons pu exposer sereinement nos arguments sur le fond : non seulement la fragilité des installations nucléaires en France d’EDF mais aussi le bien fondé d’actions de désobéissance civile pour nous faire entendre des pouvoirs publics".
Greenpeace dit avoir "agi en lanceurs d’alerte, dans l’intérêt général face au risque nucléaire qui nous menace toutes et tous", écrit-elle dans son communiqué, ajoutant : "Nous attendons désormais des juges qu’ils prennent en compte l’état de nécessité qui motive nos actions et qu’ils prononcent la relaxe des 9 de Cattenom.”