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Interdiction du glyphosate : le drôle de jeu de la majorité à l’Assemblée

Sébastien Arnaud
31/05/2018



Promesse du président, soutenue par une partie de la majorité, l’interdiction du glyphosate a finalement été rejetée à l’Assemblée. Le chef du groupe LREM et le ministre de l’Agriculture ont tenu une drôle de position en estimant qu’ils voulaient cette interdiction mais se refusaient à l’inscrire dans la loi.



Creative Commons - Pixabay
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L’interdiction sans l’interdiction tout en interdisant. Difficile de résumer la position de l’exécutif sur le dossier du glyphosate. Le président de la République s’est déclaré pour son interdiction, une partie de la majorité à l’Assemblée était pour que ce soit inscrit logiquement dans la loi sur l’agriculture et l’alimentation mais l’amendement a finalement été rejeté. Une position trouble que le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert et le chef de LREM à l’Assemblée Richard Ferrand ont essayé en début de semaine de rendre cohérente. Selon eux, c’est un objectif mais tant qu’il n’y a pas d’alternative efficace, il ne sert à rien de l’inscrire dans la loi.

« Après la décision de l'Union européenne en novembre de renouveler la licence de l'herbicide controversé pour cinq ans, Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France "dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans". Le glyphosate, herbicide le plus utilisé en France, est jugée cancérogène par l'Organisation mondiale de la santé » résume RTL . Alors qu’une partie de la majorité retient la promesse de l’interdiction, l’exécutif souligne qu’il faut d’abord trouver des alternatives et donc ne rien promettre comme délais.

« Des amendements notamment de la commission du Développement durable de l'Assemblée et de l'ex-ministre PS Delphine Batho (devenue députée non-inscrite), qui posaient un terme au 1er juillet 2021, ont été massivement rejetés. Un amendement prévoyant l'échéance du 1er mai 2021, avec des dérogations possibles jusqu'en 2023, a été également repoussé par 63 voix contre 20. Il était porté par Matthieu Orphelin (LREM), proche de Nicolas Hulot, et cosigné par une cinquantaine de membres du groupe majoritaire » rapporte la radio. Statu quo donc puisque la loi ne prévoit pas un calendrier ou un horizon avant lequel il faudra trancher.






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