Une transition énergétique stratégique, est une transition énergétique qui permet un mix des sources de production variées. D’où l’intérêt de repérer et analyser les prises de positions des experts de chaque filière pour discerner les atouts et inconvénients. De ce point de vue, la tribune qui vient d’être publiée par « Le Monde » nous intéresse. Elle est signée par Marc Fontecave, professeur de chimie au Collège des France et membre de l’Acédémie des sciences, Dominique Grand, docteur en physique et Roland Vidil, président de l’association Hydro21, qui rassemblent les acteurs de l’hydroélectricité. Ils plaident pour un déclic industriel dans ce domaine.
« La crise due au Covid-19 s’est traduite par un ralentissement de l’activité économique et une baisse inédite de la demande d’électricité. Dans ce contexte, si l’augmentation de la part des énergies solaire et éolienne dans la production électrique a été une bonne chose, elle a cependant fragilisé le système électrique, selon France Stratégie. En effet, alors que l’augmentation de la variabilité de la production, due à l’intermittence de ces énergies, demande une augmentation de sources pilotables flexibles, la baisse de la demande conduit, au contraire, à arrêter de façon significative des centrales conventionnelles flexibles, celles qui ramènent rapidement le réseau électrique à l’équilibre » commencent les auteurs.
Selon eux, il est urgent d’inclure l’hydroélectricité dans la programmation pluriannuelle de l’énergie et de donner un coup de pouce à la filière : « Il est urgent de consacrer à l’hydroélectricité une stratégie industrielle qui tire parti de ses atouts. Et pour cela, il ne faut pas en rester à ce que la programmation pluriannuelle de l’énergie lui ouvre comme seule perspective : « la remise en concurrence des concessions échues ». Face aux enjeux actuels, faut-il se plier sans sourciller au dogme dont la Commission à la concurrence de Bruxelles est la gardienne ? Qu’apporterait-il, sinon la désorganisation du tissu industriel de l’hydroélectricité en multipliant les opérateurs privés qui profiteraient de l’aubaine d’un patrimoine bâti dans le temps par les entreprises publiques. »
Lire sur le site du « Monde » l’intégralité de cette tribune
« La crise due au Covid-19 s’est traduite par un ralentissement de l’activité économique et une baisse inédite de la demande d’électricité. Dans ce contexte, si l’augmentation de la part des énergies solaire et éolienne dans la production électrique a été une bonne chose, elle a cependant fragilisé le système électrique, selon France Stratégie. En effet, alors que l’augmentation de la variabilité de la production, due à l’intermittence de ces énergies, demande une augmentation de sources pilotables flexibles, la baisse de la demande conduit, au contraire, à arrêter de façon significative des centrales conventionnelles flexibles, celles qui ramènent rapidement le réseau électrique à l’équilibre » commencent les auteurs.
Selon eux, il est urgent d’inclure l’hydroélectricité dans la programmation pluriannuelle de l’énergie et de donner un coup de pouce à la filière : « Il est urgent de consacrer à l’hydroélectricité une stratégie industrielle qui tire parti de ses atouts. Et pour cela, il ne faut pas en rester à ce que la programmation pluriannuelle de l’énergie lui ouvre comme seule perspective : « la remise en concurrence des concessions échues ». Face aux enjeux actuels, faut-il se plier sans sourciller au dogme dont la Commission à la concurrence de Bruxelles est la gardienne ? Qu’apporterait-il, sinon la désorganisation du tissu industriel de l’hydroélectricité en multipliant les opérateurs privés qui profiteraient de l’aubaine d’un patrimoine bâti dans le temps par les entreprises publiques. »
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