DR Impression d'écran France 3 -- Libération
Alors que depuis le début du mouvement des gilets jaunes, le traitement de l’information est au cœur des crispations, France 3 vient d’envenimer sérieusement le problème. Le journal télévisé de samedi a en effet utilisé un cliché des Gilets jaunes mais a procédé à une modification qui a tout de suite été repérée. « Dans le JT diffusé samedi sur la chaîne publique, on voit apparaître une pancarte avec comme seule inscription « Macron ». Sur la photo originale, prise par un photographe de l'AFP, on lit « Macron dégage ». Sur la photo présentée comme d’origine, prise place de l'opéra, à Paris, on voit bien un manifestant porter une pancarte « Macron dégage ». Or, le « dégage » semble avoir été effacé des images diffusées sur France 3 » résume Libération.
Le quotidien a ensuite obtenu confirmation par France 3 que l’image avait bel et bien été modifiée. La chaine d’information publique argue qu’il s’agit d’une erreur humaine et qu’il ne s’agissait pas d’une volonté de censure ou de masquer quoi que ce soit. Dès le lendemain a chaine s’est excusée pour cette erreur, mais le mal est fait.
Dans un contexte de mouvement social et populaire qui attaque de front autant le pouvoir et le gouvernement que les médias, une erreur aussi grossière a vite été interprétée comme la démonstration que les télévisions et journaux défendaient le président. D’autant que France 3 n’en a pas dit assez pour complètement désamorcer la polémique. Il aurait été judicieux de jouer totalement la carte de la transparence et expliquer comment un mot d’une pancarte a pu être effacée par erreur. Et si ce n’est pas une décision éditoriale mais une simple maladresse, ce doit être démontré. Ajouter de la suspicion dans un climat aussi délétère, est bien irresponsable pour une chaine du service public.
Le quotidien a ensuite obtenu confirmation par France 3 que l’image avait bel et bien été modifiée. La chaine d’information publique argue qu’il s’agit d’une erreur humaine et qu’il ne s’agissait pas d’une volonté de censure ou de masquer quoi que ce soit. Dès le lendemain a chaine s’est excusée pour cette erreur, mais le mal est fait.
Dans un contexte de mouvement social et populaire qui attaque de front autant le pouvoir et le gouvernement que les médias, une erreur aussi grossière a vite été interprétée comme la démonstration que les télévisions et journaux défendaient le président. D’autant que France 3 n’en a pas dit assez pour complètement désamorcer la polémique. Il aurait été judicieux de jouer totalement la carte de la transparence et expliquer comment un mot d’une pancarte a pu être effacée par erreur. Et si ce n’est pas une décision éditoriale mais une simple maladresse, ce doit être démontré. Ajouter de la suspicion dans un climat aussi délétère, est bien irresponsable pour une chaine du service public.