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Formation professionnelle et personnes fragiles, les inquiétudes du Secours Catholique

Sébastien Arnaud
13/06/2018



L’association Secours Catholique publie un communiqué à l’occasion des débats sur le projet de loi « liberté de choisir son avenir professionnel ». Selon elle, le numérique et l’accès à a formation sont des obstacles pour les personnes les plus fragiles.



Creative Commons - Pixabay
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N’oubliez pas les personnes les plus fragiles et précaires pendant les débats. Voilà en substance le message que le Secours Catholique veut envoyer aux députés et au gouvernement alors que le projet de loi sur la formation professionnelle a été présenté à l’Assemblée nationale. « Pour que les personnes éloignées de l'emploi ne soient pas davantage exclues de la formation, le Secours Catholique réclame des moyens accrus et adaptés.
Afin de tenter d'infléchir le texte en ce sens, l'association a porté plusieurs amendements auprès des trois rapporteurs du projet ainsi que d'autres députés » explique le communiqué de l’association.
 
« Selon la réforme en discussion dans l'hémicycle, le CPF (compte personnel de formation) fera de l'individu l'acteur de son projet professionnel. Il pourra ainsi choisir et payer sa formation avec une application mobile et son compte sera crédité en euros (il l'était en heures auparavant) selon son activité salariée. Premier constat du Secours Catholique : quid de l'accès à une formation qualifiante, sésame des chômeurs de longue durée pour accéder à un emploi ? » continue le texte. En effet, les personnes qui ne travaillent pas depuis longtemps et les plus pauvres risquent d’avoir des difficultés à fournir leur CPF et donc être exclue de fait de cette disposition.
 
Par ailleurs, l’association s’inquiète de la suppression d’intermédiaires entre les personnes et la formation avec l’application mobile. Selon elle, ceux qui n’ont pas de téléphone connecté ou d’accès à internet vont également être mis de côté. « De même, le Secours Catholique s'alarme du manque d'information des chômeurs sur leurs droits à la formation, et demande une meilleure prise en charge des frais annexes : hébergement, mobilité, garde d'enfants.
Comment, en effet, suivre une formation loin de chez soi quand on a peu de ressources ? C'est le serpent qui se mord la queue » souligne le communiqué.






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