Décidemment, rien ne se passe jamais comme prévu avec les chantiers EPR. « EDF a annoncé, mercredi 12 janvier, de nouveaux retards et surcoûts pour le réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR en construction à Flamanville (Manche). "La date de chargement du combustible est décalée de fin 2022 au second trimestre 2023. L'estimation du coût à terminaison passe de 12,4 milliards d'euros à 12,7 milliards", a précisé le groupe. En chantier depuis 2007, l'EPR a accumulé les déconvenues, avec dernièrement un important problème sur des soudures. Le nouveau calendrier annoncé mercredi tient compte "de l'état d'avancement des opérations et de la préparation du démarrage dans un contexte industriel rendu plus difficile par la pandémie", explique EDF. Cette annonce intervient alors que le France s'apprête à lancer un nouveau programme de construction de réacteurs nucléaires » explique France Info.
Annoncé comme le fer de lance de l’industrie nucléaire et ce secteur stratégique pour la France, ce réacteur nouvelle génération a fait plus parler de lui pour les déboires et retards des chantiers titanesques. Des imprévus qui font mauvaise figure pour des contrats à montants faramineux. Au-delà des débats et positions sur le nucléaire, un bref regard dans le rétroviseur remet en question les ambitions annoncées.
« L'EPR de Flamanville est actuellement le seul construit en France. Trois réacteurs EPR sont déjà entrés en fonctionnement dans le monde : deux en Chine, à Taishan, et un en Finlande. Un incident avait conduit en juillet à l'arrêt de l'un des réacteurs à Taishan. EDF explique mercredi qu'il a subi "un phénomène d'usure mécanique de certains composants d'assemblages" et que cela "ne remet pas en cause le modèle EPR » résume la chaine d’infos publique. Un état des lieux qui s’invitera dans les débats présidentiels avec un clivage politique fort sur l’atome.