On pourrait tout résumer par la provocation de Ricky Gervais à l’ouverture des derniers Golden Globes. L’acteur britannique a invité les nominés à retirer la poutre de leur œil avant de s’affairer à dénoncer la paille dans celle des autres. Soulignant le financement chinois, le rôle de compagnies telles que Apple, Disney ou Amazon dans le financement des films, Gervais a visé juste : « Eh bien, vous dites que vous êtes réveillés, mais les entreprises pour lesquelles vous travaillez [dirigent des ateliers clandestins] en Chine — incroyable. Apple, Amazon, Disney. Si Daech lançait un service de streaming, vous appelleriez votre agent, n'est-ce pas ? Donc, si vous gagnez un prix ce soir, ne l'utilisez pas comme plate-forme pour faire un discours politique. Vous n'êtes pas en mesure de faire la leçon au public sur quoi que ce soit. Vous ne savez rien du monde réel. La plupart d'entre vous ont passé moins de temps à l'école que Greta Thunberg. »
Depuis des années le secteur du cinéma se sent investi d’une mission politique. Une approche offensive qui jure avec la réalité d’un secteur miné par les luttes de pouvoir, les violences sexuelles et un impact environnemental hors du commun. Car si le cinéma représente bien peu de chose en proportion du reste des activités économiques, les décors jetables, les trajets en avion ou tournage à l’autre bout du monde pour donner du prestige à un film interrogent.
Dans un articlé dédié à ce sujet, le journal Le Monde souligne les démarches d’engagement prises par le milieu du cinéma : « Production, distribution, salles, festivals, toute la filière est potentiellement concernée. « Au sein du CNC, l’éco-responsabilité est un sujet transversal », précise Xavier Lardoux. Du contenu du « catering » au bilan carbone des déplacements, de la deuxième vie des décors aux gobelets et bouteilles en plastique surutilisés sur les tournages jusqu’à la provenance du pop-corn avalé dans les salles, les habitudes à changer sont multiples. Créée en avril 2018, Secoya Eco-tournage s’affiche comme l’une des rares structures en France à proposer d’« accompagner les productions audiovisuelles pour réduire leurs coûts écologiques ». » C’est peut-être tout l’enjeu, commencer par changer ses propres pratiques.
Depuis des années le secteur du cinéma se sent investi d’une mission politique. Une approche offensive qui jure avec la réalité d’un secteur miné par les luttes de pouvoir, les violences sexuelles et un impact environnemental hors du commun. Car si le cinéma représente bien peu de chose en proportion du reste des activités économiques, les décors jetables, les trajets en avion ou tournage à l’autre bout du monde pour donner du prestige à un film interrogent.
Dans un articlé dédié à ce sujet, le journal Le Monde souligne les démarches d’engagement prises par le milieu du cinéma : « Production, distribution, salles, festivals, toute la filière est potentiellement concernée. « Au sein du CNC, l’éco-responsabilité est un sujet transversal », précise Xavier Lardoux. Du contenu du « catering » au bilan carbone des déplacements, de la deuxième vie des décors aux gobelets et bouteilles en plastique surutilisés sur les tournages jusqu’à la provenance du pop-corn avalé dans les salles, les habitudes à changer sont multiples. Créée en avril 2018, Secoya Eco-tournage s’affiche comme l’une des rares structures en France à proposer d’« accompagner les productions audiovisuelles pour réduire leurs coûts écologiques ». » C’est peut-être tout l’enjeu, commencer par changer ses propres pratiques.