Le lambi est une espèce emblématique de la Caraïbe et de la Guadeloupe. C'est aussi une espèce protégée dont la pêche est strictement encadrée et les services de l’Etat sont bien décidés à faire respecter cette réglementation.
Un communiqué de la Préfecture de la Guadeloupe revient sur l’importance de cette réglementation et sur les enjeux qu’elle représente.
Des restrictions rigoureuses
Le communiqué de la Préfecture assure que « l'objectif est de ne pas dépasser un prélèvement raisonné de cette espèce sensible, très appréciée par les consommateurs mais placée sous la protection de la convention de Washington qui réglemente depuis 1976 le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées. »
Et la réglementation est stricte : limitation dans le temps de la période de pêche, réservation de la pêche à une certaine classe de pêcheurs, les « pêcheurs professionnels régulièrement déclarés auprès de la direction de la mer », réglementation de la longueur du fond, la pêche ne pouvant s’effectuer « au-delà de 25 m de fonds », et l'utilisation d’équipement respiratoire n'est pas autorisé.
D'autres mesures accompagnent également es restrictions : « le pavillon du coquillage pêché doit être formé ; son poids en chair nettoyée ne doit pas être inférieur à 250 g par individu. De plus, il est interdit de présenter le lambi découpé. » Le communiqué ajoute que « tout restaurateur ou mareyeur doit pouvoir justifier de la provenance de ses produits de la mer en général, et des lambis en particulier, en produisant une facture détaillée. »
S’agissant de la pêche illégale du lambi ou de la détention illégale de ce coquillage « les contrevenants s'exposent à des amendes administratives et pénales pouvant aller jusqu'à 22 500 euros et six mois d'emprisonnement. »
Le communiqué de la Préfecture explique que « ces actions s'inscrivent dans un plan régional de contrôle des pêches maritimes et des produits de la mer pour la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy. »