Politiquement leur lutte est inaudible et c’est au tribunal qu’on les entend. En condamnant deux opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc, a douché une fois de plus les espoirs de ces militants. « La condamnation d’un homme âgé de 24 ans à huit mois de prison dont cinq avec sursis avec une interdiction de territoire en Meuse et en Haute-Marne, a été accueillie par les vives protestations de la centaine de personnes qui a assisté au procès. Il était poursuivi pour des faits qui se sont produits le 22 février, jour de l’évacuation du bois Lejuc – épicentre de la contestation au projet de Bure – par 500 militaires. Il était accusé d’avoir jeté un bidon d’essence enflammé en direction des gendarmes, ce qu’il conteste, et d’avoir incendié le bivouac où il se trouvait » raconte le journal Le Monde.
Aujourd’hui, ces militants qui sont à la marge des organisations environnementales et des partis politiques n’ont pas de représentants officiels. A mi-chemin entre la manifestation et le mode de vie alternatif, le condamné a nié avoir tenté de bruler les gendarmes mais a reconnu avoir mis un coup de pied et craché sur deux militaires. « Je venais de perdre une partie de ma vie dans les flammes de cette cabane et dans les ruines de tous les lieux habités, rasés ce matin-là », rapporte Le Monde.
Alors que deux militantes ont été condamnées, dont une à de la prison ferme, l’événement est plus qu’une anecdote ou un fait divers. En parallèle de la popularisation des sujets écologistes et de défense de l’environnement, l’entrée au gouvernement de Nicolas Hulot et l’importance de l’écologie dans les discours du pouvoir actuel, les mouvements radicaux continuent à exister sans que rien ne permette de les modérer. Ces militants, s’ils sont prêts à risquer la prison pour lutter contre l’enfouissement de déchets nucléaires, justifient leur lutte sur des principes qu’il faut étudier.
A propos de Bure, un bloggeur militant écrivait sur la nécessité de se radicaliser : « Le nucléaire ne pose pas seulement le problème de l’uranium (ressource non renouvelable), la dangerosité du mode de production, le coût financier exorbitant du démantèlement, le traitement improbable des déchets… il pose surtout le problème du choix de société que nous voulons, avec un état d’urgence permanent qui ne pourra être maintenu indéfiniment et dans tous les lieux. Il est même étonnant que si peu de militants s’attaquent à ce qui fait le malheur des générations futures, nucléaire, centrales au charbon, raffineries de pétrole, gazoducs, aéroports inutiles, etc. »
Aujourd’hui, ces militants qui sont à la marge des organisations environnementales et des partis politiques n’ont pas de représentants officiels. A mi-chemin entre la manifestation et le mode de vie alternatif, le condamné a nié avoir tenté de bruler les gendarmes mais a reconnu avoir mis un coup de pied et craché sur deux militaires. « Je venais de perdre une partie de ma vie dans les flammes de cette cabane et dans les ruines de tous les lieux habités, rasés ce matin-là », rapporte Le Monde.
Alors que deux militantes ont été condamnées, dont une à de la prison ferme, l’événement est plus qu’une anecdote ou un fait divers. En parallèle de la popularisation des sujets écologistes et de défense de l’environnement, l’entrée au gouvernement de Nicolas Hulot et l’importance de l’écologie dans les discours du pouvoir actuel, les mouvements radicaux continuent à exister sans que rien ne permette de les modérer. Ces militants, s’ils sont prêts à risquer la prison pour lutter contre l’enfouissement de déchets nucléaires, justifient leur lutte sur des principes qu’il faut étudier.
A propos de Bure, un bloggeur militant écrivait sur la nécessité de se radicaliser : « Le nucléaire ne pose pas seulement le problème de l’uranium (ressource non renouvelable), la dangerosité du mode de production, le coût financier exorbitant du démantèlement, le traitement improbable des déchets… il pose surtout le problème du choix de société que nous voulons, avec un état d’urgence permanent qui ne pourra être maintenu indéfiniment et dans tous les lieux. Il est même étonnant que si peu de militants s’attaquent à ce qui fait le malheur des générations futures, nucléaire, centrales au charbon, raffineries de pétrole, gazoducs, aéroports inutiles, etc. »