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Les énergies marines renouvelables, une priorité pour Alstom
Les industriels leaders qui exercent dans la production d'énergie sont constamment à la recherche des alternatives les plus efficaces en vue de succéder à l'ère du nucléaire. Une chose est sûre, l'énergie de demain devra en grande partie s'appuyer sur une source renouvelable. L'énergie marine réserve encore d'immenses perspectives, que les techniques actuelles n'ont pas réussi à exploiter à 100 %. Parmi celles-ci, l'énergie hydrolienne qui s'appuie sur la transformation en électricité de la force tirée des courants, de la marée ou des vagues vient immédiatement à l'esprit. Le potentiel de cette source d'énergie est immense, car près de 75 % de la planète est occupée par les mers. Et à l'heure actuelle, seuls les parcs éoliens installés en mer ont franchi le cap de l'exploitation commerciale. Forts de ce constat, opérateurs et gouvernements s'attèlent au développement de solutions à même de profiter de cette ressource qui pourrait fournir près de 100 gigawatts à l'échelle mondiale. Alstom, leader mondial dans la production de solutions de transport et non moins acteur de poids dans la fourniture d'énergie, a misé sur cette voie d'avenir. Son investissement dans ce sens s'illustre parfaitement grâce à son acquisition de Tidal Generation Limited, une entreprise spécialisée dans la conception de turbines destinées à produire de l'énergie à partir des courants de marée.
Janvier 2013 : Tidal Generation Limited dans l'escarcelle d'Alstom
La prise de contrôle de Tidal Generation Limited par Alstom était attendue dès septembre 2012. L'inaccomplissement de certaines étapes techniques par cette filiale de Rolls Royce Plc a occasionné maintes fois le report de l'ultime phase de son acquisition par le groupe tricolore. Dans les clauses, il est notamment prévu qu'une turbine marémotrice soit installée au niveau du site de test hydrolien des Orcades, au large de l'Écosse. La finalisation de l'opération d'acquisition est enfin réalisée en janvier 2013 : Tidal Generation Limited, ou TGL, devient dès lors propriété d'Alstom à 100 %. Dans la foulée, l'installation de la turbine marémotrice de 1 MW est effectuée. Les Orcades, le site de l'EMEC, ou European Marine Energy Centre, est alors l'emplacement choisi pour accueillir cette première phase d'essai, un projet réalisé dans le cadre du consortium ReDAPT, pour Reliable Data Acquisition Platform for Tidal. Un partenariat public-privé, sous l'égide du gouvernement britannique et dénommé Energy Technologies Institute (ETI), avec la participation de nombreuses entités comme Caterpillar, BP, Rolls-Royce, Shell, EDF et E.ON, est à l'origine de ce projet. Dans les grandes lignes, cette première phase est destinée à récupérer des informations précises concernant cette perle technologique récemment acquise par Alstom. Des données détaillées par rapport à l'utilisation de la turbine dans des conditions réelles devront en sortir : les performances réalisées, son incidence sur l'environnement ou encore son cycle de vie.
Premières séries de tests concluants pour l'énergie hydrolienne d'Alstom
Les premiers investissements d'Alstom dans le domaine de l'énergie hydrolienne sont d'ores et déjà suivis de résultats palpables grâce à cette étape expérimentale. La turbine hydrolienne constituée de trois pales d'un diamètre de 18 mètres a effectivement produit de l'électricité durant cette phase d'essai. À ce stade du projet, l'objectif est tout d'abord de poursuivre les études et les observations durant une période fixée à 18 mois. Petit à petit, des protocoles pilotes seront amenés à compléter ce processus de test afin de constater les éventuels défauts et imperfections du dispositif, et surtout pour pouvoir y apporter des améliorations. Mais cette nouvelle turbine marémotrice Alstom est déjà un concentré de technologie. Pesant seulement 150 tonnes, elle flotte et peut facilement et rapidement être remorquée vers le site d'exploitation désiré : un gain de temps important qui aura des répercussions sur le coût global de son utilisation. À moyen terme, la création de fermes pilotes est la prochaine phase programmée sur la feuille de route du projet hydrolien d'Alstom, avant de penser à son exploitation commerciale.