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En Russie, une partie du pays espère le réchauffement climatique

04/11/2021



Pour les zones les plus froides de Russie, l’augmentation année après année des températures est vécu comme une bonne nouvelle. Un état d’esprit qui n’a pas empêché Vladimir Poutine de fixer 2060 comme horizon pour la neutralité carbone.



Creative Commons - Pixabay
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Pour les habitants des zones désertiques au froid polaire, le réchauffement climatique n’est pas vraiment une mauvaise nouvelle. « L’avenir de l’humanité se trouve-il quelque part au fin fond de la Iakoutie (aujourd’hui appelée Sakha), l’une des régions les plus froides du monde ? Plus précisément à Viliouïsk, localité située à huit heures de route de la capitale régionale, Iakoutsk ? A cet endroit où les températures tombent en hiver sous les – 50 OC, on a récolté pour la première fois, au cours de l’année 2020, du blé, de l’orge et de l’avoine. Dix-sept tonnes de grain en tout, indique Pavel Inokientev, le chef du département de l’agriculture du district, joint par téléphone. « On a pu goûter pour la première fois du pain intégralement iakoute, s’enorgueillit-il. Et on envoie une partie de notre farine vers d’autres régions. » L’année 2021 devrait être encore plus riche, avec 28 tonnes récoltées et une surface cultivée étendue à 60 hectares » rapporte Le Monde.

A titre de comparaison, le district affirme qu’il faisait -5°C fin septembre dans les années 1960 alors qu’à cette même époque les températures sont au-dessus de 5°C. « Combien de millions d’hectares, combien de régions autrefois inhospitalières pourraient devenir les greniers à blé de demain ? La question n’est pas seulement stratégique pour la Russie, redevenue ces dernières années un géant agricole. Elle interroge les scénarios de développement à l’échelle mondiale, pour les décennies à venir. « Pourquoi le réchauffement climatique ne deviendrait-il pas l’avantage comparatif de la Russie au XXIe siècle ? », interroge Alexandre Tchernokoulski, membre de l’Académie des sciences de Russie et chercheur à l’Institut de physique de l’atmosphère. En 2003, Vladimir Poutine avait posé l’équation dans des termes encore plus simples : « Il fera deux ou trois degrés de plus… Ce n’est pas dramatique, et c’est peut-être même bien : on dépensera moins en fourrures. » continue le quotidien.

Des sorties qui n’ont pas empêché le pays de suivre la tendance internationale à l’occasion de la COP26 qui a lieu en ce moment même à Glasgow. Le président russe a ainsi annoncé que le pays chercherait à atteindre la neutralité carbone en 2060.






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