En Espagne, la crise sanitaire annonce un désastre économique

L’Espagne en voie d’être le pays européen et occidental le plus touché par la crise économique. « Près de 100 000 entreprises ont mis la clef sous la porte depuis le début de la pandémie dans le royaume, selon la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales (CEOE), malgré les lignes de crédits garantis par l’Etat mises à disposition par les banques. Et malgré les dispositifs de chômage partiel qui exonèrent les chefs d’entreprise de charges sociales, 900 000 emplois ont disparu, faisant passer le taux de chômage de 13,6 % des actifs en février à 16,2 % en septembre (20 %, si l’on y ajoute les 780 000 salariés encore en chômage partiel) » explique Le Monde .

Au moment de la première crise du deuxième trimestre, le PIB du pays a chuté de 17,8%. « Or, malgré le rebond économique qui a suivi le déconfinement, l’Espagne terminera l’année 2020 avec une récession de 12,8 %, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), ce qui en ferait le pays d’Europe occidentale le plus frappé par les conséquences économiques liées au Covid-19. Et sa plus mauvaise performance depuis la guerre civile de 1936-1939 » appuie le quotidien.

Des dégâts qui s’expliquent notamment par le choix des autorités d’imposer un confinement plus long et plus drastique que les autres pays. De quoi interroger sérieusement l’exécutif français alors que de nouvelles mesures sont attendues cette semaine. Car les dégâts sanitaires occasionnés par le manque de décisions drastiques restent à démontrer. Tandis que le regain épidémique semble être une réalité dans tous les pays, même ceux avec les réactions les plus sévères. Tandis que les dégâts du confinement, eux, ne font pas le moindre doute. La situation en Espagne, comparativement à la France, semble le prouver. 

Lire en intégralité l’article du « Monde » sur la situation économique et sanitaire en Espagne