La chaine de violences en Birmanie va jusqu’aux soignants. L’Association médicale mondiale (AMM) publie un communiqué pour dénoncer les attaques contre le personnel soignant qui prend en charge les blessés : « L'Association médicale mondiale (AMM) a condamné les arrestations et le harcèlement dont sont victimes les médecins qui traitent les manifestants au Myanmar. Dans une déclaration vigoureuse qui fait suite au coup d'État perpétré au Myanmar ce mois-ci, le Président de l'AMM, le Dr David Barbe a affirmé qu'il était totalement inacceptable que les forces de sécurité ciblent le personnel de santé et les établissements de soin ».
« La violence des forces de sécurité est intolérable. Les cliniques privées et le personnel médical qui prodiguent les soins d'urgence, ainsi que les ambulances, ont essuyé des tirs sans aucune raison. Nous disposons de comptes rendus qui montrent que des médecins ont été arrêtés, tandis que d'autres ont dû fuir de chez eux pour se cacher du régime militaire. Cela doit cesser. Les actes des forces de sécurité mettent gravement à mal les soins de santé du pays et portent atteinte à la population du Myanmar. Nous rappelons aux autorités que le droit de parvenir au meilleur état de santé possible est garanti par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels que le Myanmar a ratifié en 2017 » a déclaré le Docteur Barbe
Et d’ajouter avec force que ce comportement qui vise à instaurer un climat de terreur doit s’arrêter : « Tous ces actes de harcèlement et d'intimidation doivent cesser. Nous soutenons l'appel de l'Association médicale du Myanmar à tous les médecins pour qu'ils participent aux programmes de prévention, de traitement et de vaccination contre la Covid-19 et à la prévention et au traitement des autres maladies, pour la santé de la population. Notre devoir de médecin est de faire du soin aux patients notre priorité en toutes circonstances. »