Qu’est-ce que l’écologie industrielle ?
Il s’agit d’une démarche novatrice visant, d’une manière générale, à réduire les pertes de matières. La pollution, en effet, ne s’estime pas au seul fait des rejets de CO². Les pertes de matières peuvent être évitées tant au niveau de la production industrielle (chutes de matières premières par exemple) qu’au niveau de la consommation (et si on évitait le packaging excessif …?). C’est donc principalement de réduction des déchets dont il est question et ce, autant à la source qu’en bout de chaîne (« end of pipe »). A défaut de pouvoir éliminer complètement toutes les sources de déchets, l’entreprise pourra alors, dans un second temps, privilégier le recyclage de matières traditionnellement traitées comme des déchets en fin de vie.
L’écologie industrielle, concrètement…
Il est certain qu’on ne peut pratiquer l’écologie industrielle sans un minimum d’organisation, et sans un effort d’adaptation de l’infrastructure à l’objectif environnemental poursuivi. En d’autres termes, il faut « industrialiser » ses bonnes résolutions. Bien souvent, la mise en œuvre d’un plan de réduction des déchets à la source passe par des échanges de résidus entre les entreprises d’une même filière. Par exemple, il existe déjà des réseaux d’échange des sous-produits du chlore aux Etats-Unis et au Mexique !
La raison en est simple : les déchets de certaines entreprises servent de ressources à d’autres entreprises de la filière. Un des exemples les plus connus en France est celui de l’usine Sollac (Groupe Arcelor), à Dunkerque, dans laquelle le gaz sidérurgique est brûlé pour produire de l’électricité au profit d’EDF et même pour alimenter en chaleur une partie du réseau de chauffage de la ville ! Il est d’ailleurs de plus en plus fréquent que les grands énergéticiens cherchent à récupérer l’hydrogène produit par le raffinage pétrolier ou la carbochimie.
La raison en est simple : les déchets de certaines entreprises servent de ressources à d’autres entreprises de la filière. Un des exemples les plus connus en France est celui de l’usine Sollac (Groupe Arcelor), à Dunkerque, dans laquelle le gaz sidérurgique est brûlé pour produire de l’électricité au profit d’EDF et même pour alimenter en chaleur une partie du réseau de chauffage de la ville ! Il est d’ailleurs de plus en plus fréquent que les grands énergéticiens cherchent à récupérer l’hydrogène produit par le raffinage pétrolier ou la carbochimie.
Un exemple en voie d'aboutissement : la politique canadienne
Le Burnside Industrial Park, à Halifax, est l’un des plus réputés pour sa gestion durable de l’activité industrielle. Voyons-en trois des axes prioritaires :
> La réduction des déchets d’emballage
Un partenariat a été mis en place entre une entreprise d’assemblage d’ordinateurs et un prestataire de conditionnement. La première reçoit les pièces détachées dans de grands conteneurs remplis de billes de polystyrène, qu’elle transfère ensuite au second qui les réutilise dans son activité de conditionnement.
> Le bouclage des matières/échanges
Les imprimeurs du parc de Burnside se sont dotés de manière coopérative d’un système de valorisation d’argent. Difficilement rentable pour une petite entreprise qui en ferait seule l’acquisition, il permet aujourd’hui à la structure coopérative de récupérer les bains de fixation chez les imprimeurs, puis d’en retirer l’argent afin de les réutiliser.
> L’utilisation de matériaux en cascade
Une entreprise a mis en place un système de récupération des solvants pour nettoyer ses pistolets à peinture, tâche n’exigeant pas l’utilisation de solvants de haute qualité.
Autre exemple canadien : le Québec, cette fois-ci, a instauré un Centre de Transfert Technologique en Ecologie Industrielle. Il existe déjà depuis 2001, et a pour mission d’inciter les entreprises à valoriser leurs résidus industriels en favorisant le maillage industriel des filières. C’est ainsi qu’un réseau de traitement des sous-produits a pu être mis en place depuis la valorisation des stériles miniers. Au lieu d’être enfouis, il sont utilisés en remplacement d’autres minéraux dans certaines activités. C’est ainsi que des entreprises récupèrent ces résidus pour être utilisés… en projection à haute pression pour le nettoyage au jet de sable !
Pour aller plus loin
http://www.eco-industry.org/
http://www.france-ecologieindustrielle.fr
Photo: www.photo-libre.fr
> La réduction des déchets d’emballage
Un partenariat a été mis en place entre une entreprise d’assemblage d’ordinateurs et un prestataire de conditionnement. La première reçoit les pièces détachées dans de grands conteneurs remplis de billes de polystyrène, qu’elle transfère ensuite au second qui les réutilise dans son activité de conditionnement.
> Le bouclage des matières/échanges
Les imprimeurs du parc de Burnside se sont dotés de manière coopérative d’un système de valorisation d’argent. Difficilement rentable pour une petite entreprise qui en ferait seule l’acquisition, il permet aujourd’hui à la structure coopérative de récupérer les bains de fixation chez les imprimeurs, puis d’en retirer l’argent afin de les réutiliser.
> L’utilisation de matériaux en cascade
Une entreprise a mis en place un système de récupération des solvants pour nettoyer ses pistolets à peinture, tâche n’exigeant pas l’utilisation de solvants de haute qualité.
Autre exemple canadien : le Québec, cette fois-ci, a instauré un Centre de Transfert Technologique en Ecologie Industrielle. Il existe déjà depuis 2001, et a pour mission d’inciter les entreprises à valoriser leurs résidus industriels en favorisant le maillage industriel des filières. C’est ainsi qu’un réseau de traitement des sous-produits a pu être mis en place depuis la valorisation des stériles miniers. Au lieu d’être enfouis, il sont utilisés en remplacement d’autres minéraux dans certaines activités. C’est ainsi que des entreprises récupèrent ces résidus pour être utilisés… en projection à haute pression pour le nettoyage au jet de sable !
Pour aller plus loin
http://www.eco-industry.org/
http://www.france-ecologieindustrielle.fr
Photo: www.photo-libre.fr