Est-ce qu’il faut verser les dividendes de l’année 2019 ? Alors que l’on imagine que l’année prochaine – sur les résultats de 2020 – rares seront les entreprises qui auront quelque chose à verser, la question se pose de façon imminente. Généralement versés entre avril et juin, les dividendes récompensent le soutien des actionnaires qui sont pour la plupart des petits porteurs.
De son côté le gouvernement a logiquement annoncé que les aident consenties par l’Etat sont conditionnées par le non-versement des dividendes. Quant aux autres entreprises, il en a appelé à leur responsabilité sociale. Une déclaration qui fait suite aux nombreuses voix qui ont dénoncé le principe du versement de dividendes dans un contexte de crise économique. « La " responsabilité sociale " et la morale ? On voit mal la substance de cet argument. Par quelle alchimie ne pas distribuer de dividende rendrait-il vertueux ? Faut-il vraiment préférer la "gentille" entreprise A, qui ne distribue pas et s'en vantera dans ses pubs mais fabrique des armes ou des cigarettes. Ou la "méchante" entreprise B, qui distribue un gros coupon pour récompenser ses actionnaires d'une longue attente de 25 ans de R&D sans dividende grâce à la patience desquels elle a pu découvrir un vaccin ou un médicament révolutionnaire ? Tout est évidemment question de circonstances, de cas particulier - d'où la vanité qu'il y a à vouloir légiférer sur ce sujet » comment Challenges.
Le magazine relève avec ironie que Amazon n’a jamais versé de dividendes et n’est pourtant pas désigné comme un « parangon de vertu ». « L'argument de la prudence est en revanche très puissant : oui, en période de grande incertitude économique et de tension financière, la préservation du cash doit être la priorité du manager. Or, le dividende est une sortie de cash dispensable - il est donc très rationnel d'y renoncer. Mais croit-on vraiment que les chefs d'entreprises ont besoin de Bercy pour le savoir ? Beaucoup avaient d'ailleurs annoncé la suspension ou la réduction de leur dividende bien avant que le Ministre les y invite… simplement parce que c'était l'intérêt de leur maison ! » ajoute Challenges. Pas grand-chose à voir avec de la RSE donc.
De son côté le gouvernement a logiquement annoncé que les aident consenties par l’Etat sont conditionnées par le non-versement des dividendes. Quant aux autres entreprises, il en a appelé à leur responsabilité sociale. Une déclaration qui fait suite aux nombreuses voix qui ont dénoncé le principe du versement de dividendes dans un contexte de crise économique. « La " responsabilité sociale " et la morale ? On voit mal la substance de cet argument. Par quelle alchimie ne pas distribuer de dividende rendrait-il vertueux ? Faut-il vraiment préférer la "gentille" entreprise A, qui ne distribue pas et s'en vantera dans ses pubs mais fabrique des armes ou des cigarettes. Ou la "méchante" entreprise B, qui distribue un gros coupon pour récompenser ses actionnaires d'une longue attente de 25 ans de R&D sans dividende grâce à la patience desquels elle a pu découvrir un vaccin ou un médicament révolutionnaire ? Tout est évidemment question de circonstances, de cas particulier - d'où la vanité qu'il y a à vouloir légiférer sur ce sujet » comment Challenges.
Le magazine relève avec ironie que Amazon n’a jamais versé de dividendes et n’est pourtant pas désigné comme un « parangon de vertu ». « L'argument de la prudence est en revanche très puissant : oui, en période de grande incertitude économique et de tension financière, la préservation du cash doit être la priorité du manager. Or, le dividende est une sortie de cash dispensable - il est donc très rationnel d'y renoncer. Mais croit-on vraiment que les chefs d'entreprises ont besoin de Bercy pour le savoir ? Beaucoup avaient d'ailleurs annoncé la suspension ou la réduction de leur dividende bien avant que le Ministre les y invite… simplement parce que c'était l'intérêt de leur maison ! » ajoute Challenges. Pas grand-chose à voir avec de la RSE donc.