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Directive européenne : la France se met au cash en échange d’un paiement par CB

Sébastien Arnaud
27/07/2018



Le Sénat vient d’adopter une règle qui autorise de retirer du cash dans un magasin en échange d’un paiement par carte bleue. Une mesure dictée par une directive européenne alors que la France mise plutôt sur la disparition de l’argent liquide.



Creative Commons - Pixabay
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La décision n’est clairement pas représentative de la tendance française. Alors que le Comité Action publique 2022 avait plaidé pour la disparition totale du cash, le Sénat vote l’’autorisation du retrait dans les magasins. Désormais, dans les commerces qui le souhaitent, il sera possible de recevoir du liquide en échange d’un paiement par carte bleue. « Cette pratique, déjà courante au Royaume-Uni ou en Allemagne, va (peut-être) changer les habitudes des consommateurs français. Il sera en effet possible désormais de retirer du liquide dans les commerces lors d'un achat par carte bancaire : par exemple, on pourra faire 15 euros de courses dans une épicerie, payer 20 euros et récupérer 5 euros en espèces. Le cash-back est légalisé par la directive européenne sur les services de paiement (DSP2), qui a été définitivement adoptée ce mercredi » raconte La Tribune.fr.
 
La décision pourrait être particulièrement intéressante pour les petits ou gros commerces qui sont dans des zones sans distributeurs automatiques. En effet, la loi autorise les commerçants à facturer ce service peu contraignant voire même arrangeant d’un point de vue logistique. Le ministère de l’Economie a suggéré un plafond de 150 euros mais sans que la décision ne soit gravée dans le marbre. Du côté de la commission que les commerçants pourront prendre, rien n’a été dit sur un éventuel encadrement.

« A l'heure de l'essor du paiement mobile (Apple Pay, Lydia, etc) et du paiement sans contact, notamment pour les petits montants, l'introduction de cette pratique, qui tend à favoriser l'usage des espèces peut sembler à rebours de la tendance et même des objectifs des pouvoirs publics » commente La Tribune, revenant sur dernier rapport du comité Action Publique 2022. « Les réformes proposées sont radicales, par exemple la suppression des espèces, des chèques et des timbres pour les paiements fiscaux et sociaux d'ici deux ans, l'obligation pour les commerçants d'accepter les paiements dématérialisés sans montant minimum et la réduction progressive de la circulation des espèces, en commençant par l'élimination des petites pièces de 1 et 2 centimes » nous rappelle le site du magazine économique.






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