C’est aussi en misant sur les villes de tailles moyennes et petites que la transition énergétique sera rendue possible. En attendant trop de l’État et des grandes villes pour lesquels le changement prend plus de temps, le risque est de retarder encore les échéances. Plusieurs villes bretonnes en donne un bon exemple en favorisant l’installation de stations Bio méthane carburant.
Après la ville de Locminé (5 000 habitants), c’est au tour de Ploërmel (10 000 habitants) de s’y mettre, comme le relève Ouest France : « Le secteur des transports routiers est le premier émetteur de gaz à effet de serre (27 % des émissions en France) et le deuxième consommateur d’énergie avec 32 % de la consommation énergétique finale. Il est également le premier émetteur d’oxyde d’azote (56 %) et de particules fines (18 %). L’objectif inscrit dans la loi de transition énergétique est de porter à 15 % la part d’énergie renouvelable dans la consommation finale de carburant en 2030. Le développement de la filière bio méthane carburant est un axe clé du renouvelable dans les transports. »
Dans le cadre du Plan climat air énergie territorial (PCAET), de plus en plus de petites et moyennes villes s’équipent d’infrastructures qui limitent les émissions de CO2. Le gaz naturel utilisé comme carburant est la version renouvelable du Gaz naturel véhicule. Il est fabriqué à partir de méthane et l’épuration du biogaz. « Cette production d’énergie 100 % vertes est obtenue grâce au couplage d’une chaudière biomasse et d’une unité de méthanisation qui valorise du bois et des déchets organiques. 60 000 t de matières sont récupérées dans un rayon de moins de 20 km tous les ans. Ainsi, 42 types de déchets organiques, provenant de trois origines complémentaires, produisent les quatre énergies renouvelables et trois sous-produits organiques » précise Ouest France. Reste à observer si ces équipements encouragent les habitants de la ville à acheter les véhicules correspondants.