La France et l’Espagne veulent avancer main dans la main dans le domaine du traitement des déchets radioactifs. « Début juin, une délégation espagnole d'Enresa, homologue de l'Andra, s'est rendue sur les centres de l'Agence dans l'Aube. Au coeur des discussions : la surveillance des centres de stockage. Dans le cadre de l'accord de coopération entre l'Andra et Enresa, un échange technique sur la surveillance des centres de stockage s'est tenu au Centre de stockage de l'Aube (CSA) le 7 juin 2023. La délégation a profité de l'occasion pour visiter le CSA et l'installation voisine de l'Agence, le Centre industriel de regroupement, d'entreposage et de stockage (Cires). C'était la deuxième fois que les deux agences abordaient cette thématique - en particulier la surveillance du tritium et du carbone 14 dans les ouvrages de stockage à El Cabril (voir encadré), au CSA et au Cires - mais aussi la gestion des métaux réactifs », explique l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA).
La coopération entre les deux organismes n’est pas une nouveauté. Le premier accord remonte même à 1986. « Depuis, les deux agences n'ont pas arrêté de travailler ensemble sur la gestion des déchets radioactifs, la R&D ou encore sur l'interaction avec les communautés locales autours des centres de stockage. Le dernier accord, valable pour 5 ans, a été signé en 2020 », explique l’ANDRA.
Les compétences de l’Enresa ne sont plus à démontrer. En charge des déchets radioactifs et notamment des démantèlement ou déclassement des centrales ou usines nucléaires, l’agence gère le parc espagnol en pleine mutation : « Depuis 1992, Enresa exploite et est responsable du centre de stockage de El Cabril (province de Cordoue, en Andalousie) pour les déchets de faible et moyenne activité (FMA). Le centre dispose également d'une zone supplémentaire pour les déchets de très faible activité (TFA) depuis 2008. Vers fin 2028, une capacité de stockage supplémentaire sera nécessaire pour la gestion des déchets FMA. En juin 2022, un dossier a ainsi été adressé au Consejo de Seguridad Nuclear (CSN), l'Autorité de sûreté espagnole, afin de demander l'autorisation d'augmenter la capacité de l'installation. »