Le « Rapport de l'AMF sur l'information publiée par les sociétés cotées en matière de responsabilité sociale, sociétale et environnementale » a été réalisé sur un échantillon de 60 entreprises cotées sur le marché de NYSE Euronext.
Les sociétés étudiées consacrent en moyenne 24 pages à la RSE hors gouvernance dans leur rapport, soit 9% des informations qu’elles publient. Les chiffres varient selon les types d’entreprises. Les PME-TPI consacrent en moyenne 7% de leur information à la responsabilité sociale alors que ce chiffre est de 11% pour les grandes entreprises.
D’après le texte, les entreprises commencent à prendre la mesure de l’importance de l’intégration de ces données et ainsi « les sociétés ont été amenées à structurer davantage leur information. »
La progression doit se poursuivre
L’AMF considère que la tendance doit se poursuivre. Pour elle « une approche plus rigoureuse et plus pragmatique » doit être mise en place pour que les informations extra financières s’intègrent dans la stratégie et la communication des entreprises.
L’Autorité formule une série de recommandations sur le type d’informations à privilégier et la manière de les mettre en valeur. Elle invite notamment les sociétés à mieux accompagner les données d’explications circonstancielles. L’intervention d’un organisme ou d’une institution extérieure à l’entreprise est également proposée comme gage de fiabilité et certificat de pertinence.
L’AMF propose « une meilleure prise en compte de la RSE dans les codes de gouvernance d’entreprise, une plus grande concertation des sociétés d’un même secteur afin de faciliter la comparabilité des données, et à une meilleure régulation des agences de notation extra-financière. » Proposition qui doit favoriser la transparence et l’accessibilité des publications RSE pour qu’elles soient réellement prises en compte dans l’analyse des résultats.
Enfin, le rapport déplore le fait qu’aucune société étudiée n’est choisie de mettre en place une stratégie de reporting intégré. Le cadre de référence bientôt publié par l’International Intergrated Reporting Coucil (IIRC) pourrait cependant voir cette méthode se développer rapidement.