Même en situation de crise il ne faut pas arrêter de se poser les bonnes questions. Est-ce que Twitter est dans son rôle en supprimant deux messages postés par un président élu ? Car c’est ce qui s’est passé dimanche 29 mars. Le réseau social a tout simplement fait disparaitre deux tweets de Jair Bolsonaro. « Le président brésilien avait publié trois vidéos sur son compte dans lesquelles on le voyait notamment aller à la rencontre des gens dans les rues de Brasilia, en contradiction avec les consignes de son propre gouvernement prises pour éviter la propagation du Covid-19. « Ce que j’ai pu discuter avec les gens, c’est qu’ils veulent travailler. Ce que je dis depuis le début, c’est “faisons attention, les plus de 65 ans restent à la maison” », déclarait le chef de l’Etat d’extrême droite à un vendeur ambulant, dans l’une de ces vidéos supprimées. Moins de vingt-quatre heures plus tôt, le ministre de la santé, Luiz Henrique Mandetta, soulignait l’importance du confinement pour combattre la pandémie de coronavirus qui a déjà infecté 4 256 personnes et fait 136 morts, selon les derniers chiffres du ministère de la santé » nous raconte 20 Minutes .
Or d’extrême droite ou non, la suppression de messages d’un président n’a rien d’anodine. Du côté de Twitter, l’explication a été donnée avec un message par communiqué : « Twitter a récemment annoncé dans le monde le renforcement de ses règles pour prendre en compte les contenus qui vont éventuellement à l’encontre des consignes de santé publique émanant de sources officielles et qui pourraient augmenter le risque de transmission du Covid-19 ». Or s’il y a bien au Brésil des consignes sanitaires officielles qui demandent le confinement stricte, l’opinion du président élu, même dans un domaine aussi crucial, peut-il être supprimé de la sorte ? En l’occurrence, Twitter peut se réfugier derrière le tribunal fédéral du Brésil. Samedi 28 mars, ce dernier a interdit au gouvernement de diffuser des messages contraires aux mesures décrétées localement. Les tweets de Jair Bolsonaro, tout président qu’il est, enfreignaient cette interdiction.
Or d’extrême droite ou non, la suppression de messages d’un président n’a rien d’anodine. Du côté de Twitter, l’explication a été donnée avec un message par communiqué : « Twitter a récemment annoncé dans le monde le renforcement de ses règles pour prendre en compte les contenus qui vont éventuellement à l’encontre des consignes de santé publique émanant de sources officielles et qui pourraient augmenter le risque de transmission du Covid-19 ». Or s’il y a bien au Brésil des consignes sanitaires officielles qui demandent le confinement stricte, l’opinion du président élu, même dans un domaine aussi crucial, peut-il être supprimé de la sorte ? En l’occurrence, Twitter peut se réfugier derrière le tribunal fédéral du Brésil. Samedi 28 mars, ce dernier a interdit au gouvernement de diffuser des messages contraires aux mesures décrétées localement. Les tweets de Jair Bolsonaro, tout président qu’il est, enfreignaient cette interdiction.