Lors de son intervention très suivie, Emmanuel Macron a voulu donner des gages de changement et des détails sur le calendrier des prochaines semaines. Une position partagée par le gouvernement et la majorité présidentielle depuis le début du confinement. Des déclarations sur des changements de paradigme et les leçons de la crise sanitaire ont été suivies de près par les associations et militants de défense de l'environnement. Mais pour la plupart, c'est avec méfiance que les déclarations du président de la République ont été reçues.
Pour Clément Sénéchal, chargé de campagne ‘Politiques climatiques’ à Greenpeace France, « dans les mots du Président de la République, le monde d’après devra encore patienter. Pourtant, ce monde se profile déjà : aides massives aux secteurs aérien et automobile sans contreparties et soutien inconditionnel aux marchés financiers. Les lobbies des industries polluantes sont déjà à la manoeuvre au Ministère de l’économie et des finances pour bénéficier des plans de relance. Le temps de la transparence viendra-t-il quand la protection des intérêts privés aura d’ores et déjà été assurée, au détriment des acquis sociaux et de l’environnement ? »
Comme la Finlande "qui a mis l’atteinte de la neutralité carbone en 2035 au cœur de son plan de relance", l’écologie doit être "un pilier de la construction de l’après-crise en France", conclut l'ONG dans son communiqué de presse.
Contacter la rédaction
