Bien traiter la terre c’est produire plus de légumes. Ce lieu commun est une leçon à retenir pour les cultures intensives qui cherchent à gagner en rendement en stimulant par des agents extérieurs des terres. Un rapport publié par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) évalue les gains de production que pourraient permettre des améliorations dans le le respect de la biodiversité des terres. « Une augmentation annuelle de seulement 0,4% de la teneur en carbone des sols agricoles (un indicateur clé de la biodiversité des sols) au cours des 30 prochaines années pourrait potentiellement stimuler la production mondiale de trois grandes cultures, maïs, blé et riz, jusqu'à 23,4%, 22,9% et 41,9% par an respectivement » explique l’UICN par communiqué.
« L'agriculture a souvent été présentée comme une menace pour la conservation de la biodiversité. Pourtant, la conservation de sols et de paysages vivants et riches en biodiversité peut stimuler les rendements, tout en aidant à la fois la nature et la société. Ce rapport identifie clairement un terrain d'entente et des objectifs communs pour les agriculteurs et les défenseurs de l'environnement, susceptibles de contribuer à assurer l'avenir de l'agriculture elle-même », affirme le directeur de l’organisation, le Dr Bruno Oberle.
Intitulé « Notre terrain d'entente : rétablir la santé des terres pour une agriculture durable », le rapport démontre les intérêts financiers et de rentabilité à bien traiter la terre. « Les augmentations potentielles de rendement pour le maïs, le blé et le riz sont estimées à 132 milliards de dollars américains. En outre, l'augmentation de la teneur en carbone organique des sols agricoles dans le monde augmenterait leur capacité à stocker l'eau jusqu'à 37 milliards de m3, réduisant ainsi les besoins d'irrigation d'environ 4% à l'échelle mondiale, et permettant une économie potentielle de 44 milliards de dollars américains par an » appuie l’UICN.