Protéger ceux qui doivent l’être. Cette idée pour éviter les confinements généralisés n’a pas désarmé malgré les arguments du président de la République à ce sujet. « Pour ne pas choquer l’opinion, le gouvernement explique depuis plusieurs mois qu’il n’a pas à choisir entre les vies et l’économie. Pourtant, il ne cesse d’arbitrer entre les maux sanitaires et économiques qui nous assaillent. Entre chute du PIB, qui mesure notre pouvoir d’achat, et courbe d’infections et de décès, il n’y a que peu d’échappatoires. Quand ce coronavirus aura disparu, dans six mois ou dans deux ans, et que les électeurs feront les comptes, ces deux dimensions pèseront lourd dans leur façon de juger leurs décideurs politiques. Mais avec quels poids relatifs ? En choisissant un confinement moins intense, en laissant les écoles ouvertes, en accordant plus de dérogations aux salariés, aux entreprises et aux commerces, le gouvernement semble accorder plus d’importance à la défense du pouvoir d’achat qu’il ne l’a fait lors de la première vague de la pandémie » commence l’économiste Christian Gollier dans une tribune publiée dans « Le Monde ».
Dans ce long texte, l’économiste fait une analyse intéressante sur les conséquences économiques d’un confinement même allégé comme celui que nous vivons. « Les naufrages économiques que ce second confinement va engendrer conduiront bientôt le gouvernement à affiner sa stratégie indiscriminée. Depuis mars, les personnes de 65 ans et plus représentent trois hospitalisations Covid sur quatre et neuf décès sur dix. Pourquoi confiner les jeunes et les actifs pour protéger les personnes vulnérables, alors que confiner directement ces dernières serait à la fois plus efficace d’un point de vue médical et beaucoup moins coûteux d’un point de vue économique ? Réussir enfin la protection des plus vulnérables, c’est sauver beaucoup de vies, mais aussi réduire massivement la pression sur le monde médical pour permettre de relâcher les contraintes sur les jeunes et les actifs » avance-t-il.
Ajoutant que pour rendre ces mesures acceptables, il faudra miser sur un déploiement spécifique de services publics pour les personnes vulnérables, « un doublement du personnel en maisons de retraite, qui devront être fréquemment testés, et la création d’un service super-protégé de soins de santé psychique, de lien social et de logistique, pour les très nombreuses personnes vulnérables actuellement isolées. »
Lire en intégralité la tribune publiée par Le Monde
Dans ce long texte, l’économiste fait une analyse intéressante sur les conséquences économiques d’un confinement même allégé comme celui que nous vivons. « Les naufrages économiques que ce second confinement va engendrer conduiront bientôt le gouvernement à affiner sa stratégie indiscriminée. Depuis mars, les personnes de 65 ans et plus représentent trois hospitalisations Covid sur quatre et neuf décès sur dix. Pourquoi confiner les jeunes et les actifs pour protéger les personnes vulnérables, alors que confiner directement ces dernières serait à la fois plus efficace d’un point de vue médical et beaucoup moins coûteux d’un point de vue économique ? Réussir enfin la protection des plus vulnérables, c’est sauver beaucoup de vies, mais aussi réduire massivement la pression sur le monde médical pour permettre de relâcher les contraintes sur les jeunes et les actifs » avance-t-il.
Ajoutant que pour rendre ces mesures acceptables, il faudra miser sur un déploiement spécifique de services publics pour les personnes vulnérables, « un doublement du personnel en maisons de retraite, qui devront être fréquemment testés, et la création d’un service super-protégé de soins de santé psychique, de lien social et de logistique, pour les très nombreuses personnes vulnérables actuellement isolées. »
Lire en intégralité la tribune publiée par Le Monde