La démission de l’économiste Christian Perthuis raisonne comme un coup de tonnerre au ministère de l’Ecologie mais aussi de l’Economie. Celui qui présidait le Comité pour la fiscalité écologique (CFE) a accompagné son départ d’une lettre aux ministres Ségolène Royal et Michel Sapin. Dans le texte il estime que le gouvernement a manifestement d’autres priorités que les travaux menés par le CFE sur la fiscalité environnementale.Nommé fin 2012, le départ de Christian Perthuis ne doit rien au hasard. Dans un entretien au journal Le Monde, il affirme que Ségolène Royal « ne croit pas à la tarification environnementale et qui, d'emblée, à indiqué que la fiscalité était punitive. »
Dans l’entretien qu’il a accordé au quotidien de l’après-midi, Christian Perthuis s’attaque sans embages à la stratégie du gouvernement. Selon lui, « nous ne sommes plus dans une logique comportementale et environnementale. En quoi vouloir ponctionner les sociétés d'autoroute, comme la ministre prétend le faire, changera les us et les modes de transport ? Il y a un retour de bâton terrible et l'écologie en fait les frais. En réalité, le gouvernement est sous la pression d'un ras-le-bol fiscal et n'assume pas une politique qu'il faut expliquer, justifier. Si aucune pédagogie, aucune transparence ne sont exercées sur les choix en matière de fiscalité, on ne peut pas avancer. »
En filigrane, il repproche au gouvernement de mettre en avant un programme pour la transition énergétique sans s’en donner les moyens : « Comment faire si on ne pénalise pas financièrement les nuisances environnementales ? Comment financer la rénovation de 500 000 logements ? Qui va payer le basculement énergétique ? Mme Royal dit ne pas vouloir d'écologie punitive, mais comment agir sur les comportements sans un signal prix ? Au CFE, nous avons travaillé avec toutes les parties prenantes (associations, entreprises, syndicats, consommateurs, élus, représentants des administrations) pour proposer une fiscalité environnementale, progressive et, surtout, substitutive, c'est-à-dire qu'elle remplace d'autres impôts et ne s'ajoute pas. »
En filigrane, il repproche au gouvernement de mettre en avant un programme pour la transition énergétique sans s’en donner les moyens : « Comment faire si on ne pénalise pas financièrement les nuisances environnementales ? Comment financer la rénovation de 500 000 logements ? Qui va payer le basculement énergétique ? Mme Royal dit ne pas vouloir d'écologie punitive, mais comment agir sur les comportements sans un signal prix ? Au CFE, nous avons travaillé avec toutes les parties prenantes (associations, entreprises, syndicats, consommateurs, élus, représentants des administrations) pour proposer une fiscalité environnementale, progressive et, surtout, substitutive, c'est-à-dire qu'elle remplace d'autres impôts et ne s'ajoute pas. »