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Chine, le projet de traitement des déchets d’Areva provoque de violentes manifestations

10/08/2016



L’installation de la première infrastructure de traitement de déchets radioactifs pilotée par Areva dans l’Est de la Chine déplait fortement aux populations locales. Des manifestations et mouvements de contestations se font entendre sous fond de pression des autorités chinoises.



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Compter sur les autorités pour gérer les contestations populaires à un projet prend tout de suite une autre ampleur en Chine. En installant un centre de traitement de combustibles nucléaires près de la ville de Lianyungang dans l’Est de la Chine, Areva ne s’attendait certainement pas à une telle contestation. « Lundi 8 août, plusieurs dizaines d’habitants ont entonné l’hymne chinois devant le siège du gouvernement local, gardé par des rangées de policiers antiémeute. La veille, les manifestations au centre-ville avaient pris un tour violent, selon les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Des témoins ont fait état de brutalités policières et une vidéo montre un agent pointant son arme en direction d’une manifestante » rapporte le correspondant en Chine du journal Le Monde.

Si Areva est habitué à faire face à des oppositions, parfois même violentes, le contexte chinois pose des problèmes éthiques tout particulier pour l’entreprise contrôlée par l’Etat français. « Les médias chinois n’ont quasiment pas mentionné les manifestations, en dehors du quotidien Global Times, qui a relayé, lundi, les assurances d’experts chinois sur la sûreté du cycle de retraitement du combustible usé et la nécessité, pour la Chine, de se doter de cette technologie » poursuit Le Monde.

Partenaire ou complice ?

Dossier épineux donc pour le groupe nucléaire français qui doit faire attention à ne pas se trouver dans une situation de collaboration avec les autorités chinoises qui usent de méthodes expéditives pour se protéger des mouvements sociaux et populaires. Cela dans un contexte de méfiance de plus en plus importante sur les risques d’accidents industries. « Les projets industriels à risque, et désormais le nucléaire, génèrent une anxiété contagieuse en Chine qu’a amplifiée l’explosion d’un entrepôt chimique à Tianjin, il y a un an. La partialité et le musellement des médias, les soupçons de collusion entre pouvoirs publics et opérateurs, l’impuissance des agences de supervision confortent les citoyens dans l’idée que ceux qui les gouvernent leur mentent » explique le quotidien français.
 






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