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Chine et droits de l’homme, l’heure de vérité

14/09/2020



L’ONG Human Right Watch a envoyé aux Nations Unies une lettre ouverte pour parler de la situation des droits de l’homme en Chine. A l’heure où le pays est impliqué dans tous les dossiers clés de la planète, le sujet est de plus en plus difficile à aborder.



Creative Commons - Pixabay
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Parler des droits de l’Homme en Chine, est-ce faire le jeu de Washington ? Alors que les États-Unis et la Chine sont engagés dans une guerre commerciale et d’influence, chacune des deux grandes puissances pointent les défauts du rival pour justifier ses propres errements. Et alors que s’emmêlent les intérêts économiques, politiques et une concurrence au sommet, la question des droits de l’homme en Chine est de plus en plus difficile à aborder.
 
Pour les pays qui dépendent de Pékin économiquement, en parler est risqué. Et pour ceux qui sont dans le giron des Etats-Unis, les soupçons d’arrière-pensées leur sont opposés. Une situation complexe alors que, dans les faits, les libertés individuelles et la répression des oppositions sont à leur paroxysme en Chine.
 
Dans une lettre ouverte au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et aux membres de l’ONU, l’ONG Human Right Watch tire la sonnette d’alarme. L’association rappelait d’abord le contexte : « Le 26 juin 2020, initiative sans précédent, 50 experts des Nations Unies réclamaient des « mesures décisives pour protéger les libertés fondamentales en Chine ». Ils dénonçaient les violations massives des droits humains que commet la Chine à Hong Kong, au Tibet et au Xinjiang, la suppression d'informations dans le contexte de la pandémie de Covid-19, ainsi que les attaques contre les défenseurs des droits, journalistes, avocats et détracteurs du gouvernement dans tout le pays. »
 
Et dénonce les répressions en ligne, une culture de la surveillance des oppositions politique. L’organisation d’ajouter que ses membres sont « consternés par les efforts de la Chine visant à dénaturer le mandat du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en favorisant la « coopération » au détriment de la responsabilisation et en s'opposant aux initiatives qui cherchent à examiner de près les graves violations des droits et les crimes internationaux commis dans des pays du monde entier. La Chine s'est servie de son siège au Comité des ONG des Nations Unies afin de refuser sans fondement l'accréditation d'organisations non gouvernementales (ONG), tout en accréditant des ONG organisées par les gouvernements (GONGO). Elle a cherché à refuser à des défenseurs des droits humains d'entrer dans les locaux de l'ONU, dénoncé comme « terroristes » des personnes intervenantes lors d'événements parallèles organisés par des ONG, et menacé des délégués pour les dissuader de participer à des événements en marge de réunions de l'ONU portant sur des atteintes aux droits, notamment au Xinjiang. »
 
Malgré la réalité des faits dénoncés, Human Right Watch est basé à New York, et la réponse de la Chine est forte prévisible.






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