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Cet été, attention à choisir la bonne crème solaire !

10/08/2017



En France, 15 millions de crèmes solaires seraient vendues chaque année. Certains de leurs composants, notamment le « benzophenone-2 » (BP2), peuvent être toxiques pour les organismes vivants : nous, mais aussi les récifs coralliens...



Source : Pixabay, image libre de droits.
Source : Pixabay, image libre de droits.

Or les impacts d'un mauvais choix de crème solaire peuvent être lours pour la santé. En effet, le BP2 aurait des conséquences néfastes sur le système hormonal et les fonctions reproductrices féminines, le système immunitaire et les fonctions thyroïdiennes.

En outre, il existe aussi de graves conséquences pour les récifs coralliens : aujourd'hui, 75% des récifs coralliens sont menacés de disparition dans le monde et on estime qu'entre 4000 et 6000 tonnes de crèmes solaires sont libérées sur les récifs coralliens chaque année à travers le monde. Le danger que constituent les crèmes solaires pour les coraux est encore souvent sous-estimé et mal connu, bien que leur impact toxique ait été démontré par les travaux de différents chercheurs (Schlumpf et al. en 2004, Weisbrod et al. en 2007).


Un exemple : à la Réunion, l'ARVAM tire la sonnette d'alarme. Les récifs coralliens de l'île, étroits et très fréquentés, hébergent plus de 3600 espèces (faune et flore), dont 170 espèces de coraux constructeurs. Une enquête menée en 2014 a révélé entre autres que 25% des composants des crèmes solaires finissent dans le lagon à chaque bain de 20 minutes.

Ainsi, la mention de la présence de BP2 dans les crèmes solaires est devenue obligatoire sur les emballages depuis le 11 juillet 2013 : voilà une bonne indication pour un achat responsable ! Il existe aussi des crèmes solaires certifiées sans danger pour le milieu marin : ce sont celles-ci que nous devrions utiliser désormais. En effet, les fabricants commencent à développer de nouvelles gammes de produits, avec le soutien de chercheurs.

Le biomimétisme constitue une remarquable source d'inspiration : les végétaux et invertébrés marins sessiles ne peuvent se déplacer, et développent donc des mécanismes de protection intrinsèques dont les Hommes peuvent s'inspirer. L'exploitation de ces solutions a même déjà commencé, notamment celle des MAAs (Mycosporine like Amino Acids), contenues dans certaines algues rouges comme les Porphyra umbilicalis. L'Océan, une belle source de solutions !
 







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