Des patients atteints de maladies douloureuses ou éprouvantes pourront bientôt consommer des produits dérivés du cannabis. L’Assemblée nationale vient en effet de voter en faveur de l’expérimentation. « Cette décision survient dans le cadre de l'examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2020. Les députés ont voté à main levée un amendement du rapporteur Olivier Véran (LREM) qui autorise pour deux ans une telle expérimentation, à laquelle l'agence du médicament (ANSM) avait déjà donné son aval » précise France Info.
Les personnes qui seront concernées par ces soins à base de cannabis sont les patients qui sont considérés en « impasse thérapeutique ». C’est-à-dire, explique la chaine publique, « souffrant de certaines formes d'épilepsies résistantes aux traitements, de douleurs neuropathiques (résultant de lésions nerveuses) non soulagées par d'autres thérapies, d'effets secondaires des chimiothérapies ou encore pour les soins palliatifs et les contractions musculaires incontrôlées de la sclérose en plaques ou d'autres pathologies du système nerveux central ». Pour autant, l’expérimentation ne va pas consister à donner des licences à fumer pour les personnes malades. « Pas question toutefois de "joints sur ordonnance" : les produits prescrits seront inhalés (huile, fleurs séchées) ou ingérés (solutions buvables, gouttes et capsules d'huile). Les médecins participant à l'expérimentation seront volontaires et auront obligatoirement suivi une formation en ligne, dont les modalités restent à déterminer » lit-on plus loin.
Une nuance de taille qui rend finalement les obstacles à l’autorisation d’utilisation thérapeutique très légers. Car si la mesure est souvent présentée abusivement comme la légalisation du cannabis, il s’agit en réalité de l’autorisation de la substance comme composant des médicaments. Et dans cette perspective, l’avis favorable de l’ANSM a finalement été l’étape la plus cruciale et déterminante ?