La création de trois ingénieurs
Trois ingénieurs de Thalès, spécialisés dans les technologies du vide et des matériaux, ont créé un capteur solaire dans le but d'utiliser l'énergie solaire dans des systèmes de climatisation pouvant produire aussi bien du froid que du chaud. Des systèmes réversibles donc, qui se distinguent par leur capacité à utiliser une énergie renouvelable, ce qui représente une avancée certaine dans le secteur. Ce capteur que les trois ex-ingénieurs de Thalès ont mis au point est un capteur thermique qui concentre les rayons du soleil, dans un tube traversant une enceinte transparente sous vide. Les rayons du soleil sont acheminés jusqu'au capteur, grâce à un miroir cylindro-parabolique. Un procédé plus efficace que les capteurs thermiques à miroir plats, mais dont le poids du dispositif et la complexité d'installation ne sont pas des arguments flatteurs pour le monde du bâtiment. Et c'est là qu'Helioclim fait la différence, car il a conçu une structure simplifiée et dont les matériaux en composite allègent considérablement le dispositif. L'alliance des compétences des trois anciens ingénieurs de Thalès aura donc permis à cette innovation de voir le jour. Une innovation pour laquelle Helioclim a remporté en 2011, alors que l'entreprise venait d'être créée, le Trophée de l’énergie renouvelable de l’Essec. Venant à peine de boucler la conception de son panneau, la commercialisation de ce dernier se fera très prochainement.
Helioclim, une start-up innovante
La véritable innovation d’Helioclim est d’avoir conçu un capteur à miroir cylindro-parabolique d’une grande facilité d’installation. C’est en effet ce qui manquait aux systèmes à miroir cylindro-parabolique pour percer dans le milieu du bâtiment. Mais l’on parle ici essentiellement d’un capteur thermique qui permet de chauffer de l'eau à 200 °. De l'eau qui, une fois portée à cette température, est diffusée dans le réseau de chaleur d'un bâtiment. Ainsi, pour ne pas s'arrêter au chauffage, Helioclim envisage d'intégrer son capteur dans un système réversible. Utilisant l'eau qui a été portée à 200 ° pour alimenter une pompe à chaleur thermique, laquelle contient de l'eau distillée et de l'ammoniac, les fluides présents entrent ainsi dans un cycle d'évaporation et de re-condensation. Un cycle qui peut générer par différentes transformations thermodynamiques, ou de la chaleur, ou du froid. Ainsi, Helioclim va d'innovation en innovation et pourra bientôt apporter des solutions réversibles, idéales pour les bâtiments du tertiaire. Il ne reste plus aux trois ingénieurs qu’à développer une pompe thermique adaptée à leur capteur thermique. Helioclim a d'ailleurs noué un partenariat avec le Laboratoire de Thermique, Energétique et Procédés de l’Université de Pau, pour arriver à ses fins. Ainsi, un prototype de pompe à chaleur de 10 KW, admettant leur capteur, devrait voir le jour courant 2012.