Les reportages ont encore la force de l’expérience rapportée. Le journal Le Monde nous le prouve avec une longue plongée dans le bassin du Colorado qui mérite d’être lue. Dans une zone qui a été frappée par un terrible incendie l’an dernier, l’article revient en décalé.
« De son berceau des Rocheuses à son embouchure dans la mer de Cortez, au Mexique, le Colorado est un fleuve assiégé, pris dans le cycle infernal qui est devenu l’ordinaire des étés dans l’Ouest : chaleur, sécheresse, incendies. Long de 2 320 km, il alimente en eau et en hydroélectricité 40 millions de personnes (et 29 tribus indiennes) dans sept Etats. Et irrigue les cultures que ces régions désertiques s’obstinent à faire pousser (du riz et du coton en Arizona). Cet été, le bassin en est à sa vingt-deuxième année de sécheresse. A ce stade, les climatologues parlent de « méga-sécheresse ». « La région vit une de ses périodes les plus sèches en 1 200 ans », a déclaré Elizabeth Klein, chargée de mission au ministère de l’intérieur, en mai, lors d’une audition devant la commission des ressources naturelles de la Chambre des représentants. Comparable, selon le magazine National Geographic, à la grande aridification qui avait conduit les Indiens Pueblos à abandonner leurs habitations troglodytes de Mesa Verde (Colorado) au XIIIe siècle. »
La sécheresse et les températures sont telles qu’une station touristique à 2 050 m d’altitude de l’eau est achetée pour refroidir une eau à 24 degrés : « Autour de Grand Junction, où la rivière Gunnison se jette dans le Colorado, terre de ranchs et de cow-boys, le foin a jauni. Les éleveurs sont livrés à un dilemme : vendre leurs animaux ou les nourrir avec du fourrage acheté au prix du marché. La compagnie des eaux locale, qui s’alimente habituellement dans de petites rivières venant du Nord, a commencé le 10 juin à pomper dans le Colorado, pour la première fois en soixante-cinq ans d’existence. »
Lire en intégralité le reportage du « Monde »
« De son berceau des Rocheuses à son embouchure dans la mer de Cortez, au Mexique, le Colorado est un fleuve assiégé, pris dans le cycle infernal qui est devenu l’ordinaire des étés dans l’Ouest : chaleur, sécheresse, incendies. Long de 2 320 km, il alimente en eau et en hydroélectricité 40 millions de personnes (et 29 tribus indiennes) dans sept Etats. Et irrigue les cultures que ces régions désertiques s’obstinent à faire pousser (du riz et du coton en Arizona). Cet été, le bassin en est à sa vingt-deuxième année de sécheresse. A ce stade, les climatologues parlent de « méga-sécheresse ». « La région vit une de ses périodes les plus sèches en 1 200 ans », a déclaré Elizabeth Klein, chargée de mission au ministère de l’intérieur, en mai, lors d’une audition devant la commission des ressources naturelles de la Chambre des représentants. Comparable, selon le magazine National Geographic, à la grande aridification qui avait conduit les Indiens Pueblos à abandonner leurs habitations troglodytes de Mesa Verde (Colorado) au XIIIe siècle. »
La sécheresse et les températures sont telles qu’une station touristique à 2 050 m d’altitude de l’eau est achetée pour refroidir une eau à 24 degrés : « Autour de Grand Junction, où la rivière Gunnison se jette dans le Colorado, terre de ranchs et de cow-boys, le foin a jauni. Les éleveurs sont livrés à un dilemme : vendre leurs animaux ou les nourrir avec du fourrage acheté au prix du marché. La compagnie des eaux locale, qui s’alimente habituellement dans de petites rivières venant du Nord, a commencé le 10 juin à pomper dans le Colorado, pour la première fois en soixante-cinq ans d’existence. »
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