Les candidatures sont lancées, les enjeux financiers et stratégiques sont énormes. LA 5G est sur le point de faire son arrivée en France et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) semble être la dernière roue du carrosse. L’organisme vient de prendre la parole sur le sujet, estimant ne pas avoir suffisamment de données pour avoir un avis sur cette nouvelle technologie.
« Ces évolutions technologiques vont modifier les modalités d'exposition de la population, et nécessiteront d'adapter les méthodes de mesure et d'évaluation » avance l’Anses. Dans un rapport elle ajoute qu’il faut étudier deux aspects clés dans le domaune. « Le premier concerne les fréquences radio autour de 3,5 gigaHertz (mises aux enchères en premier avant un début de commercialisation cet été) pour lesquelles l'agence "a mis en évidence un manque de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels". L'Anses devra donc tenter d'"extrapoler" les résultats d'expertises antérieures sur d'autres fréquences. Le deuxième concerne des fréquences plus élevées, dites "millimétriques", qui seront utilisées plus tard et pour lesquelles les données sont "plus nombreuses" » rapporte l’Agence France presse (AFP), dans une dépêche largement reprise par les médias.
Le sujet est d’autant plus complexe que les promesses de révolution technologique soutenues par certains, sont largement contestées par d’autres. Rendant ainsi complexe les prédictions sur les utilisations et donc l’ampleur des expositions envisagées. « L'Anses doit d'autre part lancer prochainement une autre évaluation de tous les autres impacts potentiels sur la santé de cette technologie qui promet une société hyperconnectée. Cela pourra aller des effets physiologiques (troubles musculosquelettiques liés à une moindre activité physique), aux effets cognitifs et développementaux (impact des écrans sur l'apprentissage des enfants) ou encore psychosociaux (relations aux autres) » appuie l’AFP.