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La légitimité des instances représentatives est au cœur du principe démocratique. Et de ce point de vue, il est essentiel que les institutions prennent le problème à bras le corps en dehors des périodes électorales. Raison pour laquelle il faut saluer la démarche du Conseil départemental de la Loire. Dans un communiqué, ce dernier souligne la chute de la participation aux élections locales, pourtant essentielles pour faire entendre la voix des électeurs.
Le communiqué rappelle d’abord qu’avec 520 000 élus locaux, ces derniers sont les plus à même de défendre les intérêts des citoyens, grâce à un maillage territorial exceptionnel. « Comment avancer ? 34,69 %, autant dire un tiers : c'est le taux de participation au second tour des élections départementales de juin 2022. Il était de 50 % (49,98 %) au précédent scrutin de 2015. Et près de deux citoyens sur trois (64,89 %) avaient voté aux cantonales de mars 2008. Cet effondrement traduit un mal profond. Avec 24 scrutins en 13 ans, l'apparente vitalité démocratique s'est muée en fatigue civique : l'abstention a progressé partout et les votes blancs et nuls prospèrent » explique le texte.
L’appel du conseil départemental ne doit pas être vu comme une nouvelle mise en scène de l’opposition entre les élus locaux et nationaux. Les chiffres avancés par le texte sont forts : « 60 % des Français déclarent avoir confiance en leur maire, presque 50 % en leur conseiller départemental mais seuls 28 % font confiance au président de la République et 12 % aux partis politiques. Le monde a changé, s'est complexifié : les entreprises, la mondialisation, les grands médias conditionnent pour l'essentiel notre vie économique et sociale. Pourtant, tout se passe comme si, à l'instar des années 1960, nous jugions encore la sphère politique capable et responsable de tout alors que son champ d'action est maintenant largement symbolique. Reste que cette crise de confiance et cette érosion des comportements civiques auront des conséquences majeures sur le renouvellement de la classe politique : beaucoup de maires ruraux sont découragés et les vocations deviennent rares pour prendre des responsabilités parfois lourdes. »
Le communiqué rappelle d’abord qu’avec 520 000 élus locaux, ces derniers sont les plus à même de défendre les intérêts des citoyens, grâce à un maillage territorial exceptionnel. « Comment avancer ? 34,69 %, autant dire un tiers : c'est le taux de participation au second tour des élections départementales de juin 2022. Il était de 50 % (49,98 %) au précédent scrutin de 2015. Et près de deux citoyens sur trois (64,89 %) avaient voté aux cantonales de mars 2008. Cet effondrement traduit un mal profond. Avec 24 scrutins en 13 ans, l'apparente vitalité démocratique s'est muée en fatigue civique : l'abstention a progressé partout et les votes blancs et nuls prospèrent » explique le texte.
L’appel du conseil départemental ne doit pas être vu comme une nouvelle mise en scène de l’opposition entre les élus locaux et nationaux. Les chiffres avancés par le texte sont forts : « 60 % des Français déclarent avoir confiance en leur maire, presque 50 % en leur conseiller départemental mais seuls 28 % font confiance au président de la République et 12 % aux partis politiques. Le monde a changé, s'est complexifié : les entreprises, la mondialisation, les grands médias conditionnent pour l'essentiel notre vie économique et sociale. Pourtant, tout se passe comme si, à l'instar des années 1960, nous jugions encore la sphère politique capable et responsable de tout alors que son champ d'action est maintenant largement symbolique. Reste que cette crise de confiance et cette érosion des comportements civiques auront des conséquences majeures sur le renouvellement de la classe politique : beaucoup de maires ruraux sont découragés et les vocations deviennent rares pour prendre des responsabilités parfois lourdes. »