​Quand la ville de Roubaix oublie de brancher ses panneaux photovoltaïques

Sébastien Arnaud
28/01/2020


L’été dernier, la ville de Roubaix annonçait à renfort de grande communication l’installation de panneaux solaires. Mais six mois plus tard, la municipalité réalise qu’elle a oublié de les brancher.



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Un petit coup de com’ et puis s’en va. La ville de Roubaix vient de se ridiculiser après avoir fait beaucoup de bruit autour de l’installation de panneaux solaires. En juin de l’an dernier, la municipalité invitait la presse à s’émerveiller devant les panneaux solaires installés sur le toit de la médiathèque. Mais grâce au travail de cette même presse, nous apprenons six mois plus tard que l’installation n’a jamais été branchée. 

Le journal local Nord Eclair a débusqué l’information  qui est particulièrement embarrassante. « Un couac regrettable pour la municipalité qui espérait réduire d'un quart sa facture d'électricité. Les 187 panneaux installés sur le toit de la médiathèque par l'entreprise roubaisienne Sunretec sont censés aider le bâtiment à être en partie autosuffisant, à condition qu'ils soient reliés au réseau électrique. "On s'est aperçu que ce n'était pas le cas", se désole dans les colonnes du quotidien régional Alexandre Garcin (LREM), adjoint au maire de Roubaix » rapporte Capital.

A quelques semaines des élections municipales l’annonce a de quoi mettre mal à l’aise l’équipe en place. Même si la presse locale a souligné l’aspect bévue de l’incident. « C’est un couac aux conséquences minimes, mais dont se serait bien passée la ville de Roubaix, qui aime se présenter comme pionnière sur le front du développement durable. Et en particulier pour Alexandre Garcin, l’adjoint au maire de Roubaix, très investi sur le sujet de la consommation énergétique des bâtiments publics de la ville. La municipalité s’est en effet aperçue que les panneaux photovoltaïques installés à grands frais sur le toit de la médiathèque de Roubaix… n’étaient pas raccordés à son réseau électrique » écrit Nord Eclair. Avec plus de 100 000 euros investis dans l’installation, la maladresse n’est pas tout à fait indolore pour les comptes publics. Ni d’ailleurs dans la confiance de l’opinion publique dans les intentions des élus lorsqu’ils parlent d’écologie.